En France, la fin de la chasse aux oiseaux protégés ?
La Commission européenne a demandé à la France de mettre fin à certaines méthodes de chasse illégales contre les oiseaux. Une bonne nouvelle pour la protection des espèces.
Des milliers d’oiseaux en danger
La France est aujourd’hui le pays qui respecte le moins les espèces protégées au sein de l’Union européenne. Sur les 64 espèces d’oiseaux aujourd’hui chassés en France (un record en Europe), 20 sont inscrites sur la liste rouge européenne des espèces menacées établie par l’UICN. Une catastrophe pour la survie des espèces. En cause : sous prétexte de tradition, la France continue d’autoriser la chasse aux oiseaux migrateurs et d’autres espèces protégées, malgré l’effondrement de la biodiversité.
Fin juillet 2020, la Commission européenne a mis en justice l’État français pour non-respect de la Directive européenne « Oiseaux ». Cette décision intervient à la suite d’une plainte déposée le 2 avril 2019 par La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). C’était à l’occasion du 40e anniversaire de cette directive, qui oblige les États à protéger certaines espèces.
Selon Bruxelles, la France autorise des pratiques de chasse qui ne sont pas conformes aux exigences de la directive. La chasse à la glu et au filet est par ailleurs ciblée. « La Commission s’inquiète également de la tolérance et de l’autorisation généralisées actuelles de la chasse à l’oie cendrée après que celle-ci a commencé sa migration vers ses sites de reproduction ».
Un véritable espoir pour la protection des espèces
Cet avertissement européen tombe après l’épuisement de toutes les voies internes, ainsi qu’après douze passages au Conseil d’État. Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO rappelle que l’association déjà obtenue gain de cause dans le passé pour différents cas d’atteintes à des espèces protégées. Mais à chaque fois, l’État récidive.
L’exécutif européen a donc ouvert une procédure d’infraction à son encontre en lui adressant une lettre de mise en demeure. Il s’agit d’une première étape d’un processus qui peut aboutir par une saisine de la Cour de justice de l’UE en l’absence de réponse satisfaisante. Si les mesures ne sont pas prises, alors le gouvernement sera sanctionné par des amendes pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros par jour.
La France a trois mois pour se mettre en conformité avec le droit européen.
Crédit Photo : Gary Bendig
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