Le régime d’assurance médicament de la Colombie-Britannique subventionne depuis le 22 mars 2017 le traitement Epclusa, efficace à plus de 90 % contre les six types d’hépatite C. Une solution possible à la crise des opiacés, croit le docteur et spécialiste des maladies infectieuses de Vancouver, Brian Conway.
Le traitement de 12 semaines, pris en charge par PharmaCare, pourrait prévenir les surdoses chez les consommateurs de drogue, selon le Dr Conway. « Nous pourrions offrir à ces personnes, qui souvent sont infectées par l’hépatite C, une raison de s’engager dans le système de santé », explique-t-il.
Environ 70 % des résidents du Downtown Eastside sont infectés par l’hépatite C, notamment à cause du partage de seringues, rapporte Brian Conway. « C’est le gros problème auquel nous faisons face, ici à Vancouver et dans la province. »
L’hépatite C est un virus qui s’attaque au foie et dont la transmission se fait par le sang. À terme, l’infection peut entraîner des complications au foie, comme un cancer.
De l’avis du Dr Brian Conway, l’éradication du virus est envisageable à moyen terme, ce qui va dans le sens de l’objectif canadien d’éliminer la présence du virus sur son territoire. « [Grâce à l’accès accru à des médicaments contre l’hépatite C], je pense que nous sommes outillés pour atteindre ce but d’ici 2030, sinon plus tôt », croit le médecin.
Comme le virus peut être asymptomatique pendant plusieurs décennies, Brian Conway recommande à tous les résidents de la province de se soumettre à un test de dépistage. Il rappelle que deux tiers des infections au virus touchent les baby-boomers.
Selon l’Agence de la santé publique du Canada, plus de 53 000 personnes seraient porteuses du virus en Colombie-Britannique.
Le Québec a également annoncé qu’il financerait le médicament.
Source: Radio-Canada