A Hambourg, la grande ville portuaire du nord de l’Allemagne, on ne servira plus de café en capsules dans les administrations. On n’y boira plus ni l’eau dans des emballages en plastique jetable, même consignés. Et le ménage se fera uniquement avec des détergents sans chlore. Ce sont quelques-unes des nouvelles réglementations entrées en vigueur fin janvier dans la ville-région, dont l’administration s’est fixé pour objectif de devenir « un modèle en Allemagne » en matière de gestion écologique des approvisionnements et de passation de marchés publics.
De manière générale, les acheteurs sont invités à s’interroger « sur l’opportunité d’un achat de bien ou de service s’il peut être évité », sur le coût et l’impact environnemental de l’acquisition d’un produit sur tout son cycle de vie, de sa production à son élimination.
La portée de cette décision est considérable. Hambourg, avec 1,8 million d’habitants, est la seconde ville allemande après Berlin. Mais c’est surtout la cité la plus riche du pays : chaque année, elle génère 103 milliards d’euros de richesses, soit 53 000 euros par habitant, loin devant la Bavière, où le PIB par habitant est de moins de 40 000 euros par an. Le budget achats de Hambourg est en conséquence très élevé : la cité portuaire dépense 250 millions d’euros chaque année en achats de biens et de services.
SOURCE : Le Monde