La Chine – premier responsable mondial des gaz à effet de serre avec 25 % des émissions, devant les États-Unis – prend un rôle moteur, et de modèle, dans la bataille contre le réchauffement climatique et la course aux énergies renouvelables.
Pour l’instant, la Chine, qui a ratifié l’accord sur le climat en septembre 2016, à la veille du G20 de Hangzhou, fait figure de bon élève. Pékin semble confirmer sa lente désintoxication vis-à-vis du charbon, combustible qui a assuré, en 2016, 62 % de sa fourniture en énergie. L’objectif de Pékin est d’atteindre un taux de 55 % d’ici à 2020. Fin février, les chiffres officiels ont confirmé que la consommation de charbon avait diminué en 2016 pour la troisième année consécutive, de l’ordre de 1,3 % en unité énergétique (et 4,7 % en tonnes).
Surtout, la Chine devrait parvenir à une baisse de 1 % de ses émissions de CO2 en 2017, selon l’analyse que le bureau de Greenpeace en Asie de l’Est a tirée des prévisions émises fin février par l’Agence de l’énergie chinoise – soit, précise l’ONG, la quatrième année de déclin ou de stagnation. Cela montre que: « La Chine est sur la voie de parvenir à un pic de ses émissions de CO2 bien avant les objectifs (de 2030), si la transition rapide aux énergies propres et la fin de sa surdépendance vis-à-vis des industries polluantes se confirment. », avait écrit Greenpeace.
La dynamique de conversion aux énergies renouvelables est désormais inscrite dans le processus de planification, avec des investissements colossaux à la clé. Dans son plan de développement 2016-2020, l’Agence de l’énergie chinoise préconise d’investir 2 500 milliards de yuans (335 milliards d’euros) dans les renouvelables.
La Chine a ainsi bien l’ambition de jouer un rôle majeur dans les industries du renouvelable.
Source: Le Monde