La médecine régénérative au cœur de l’impression 3D
« À cœur vaillant, rien d’impossible ». Jacques Cœur manie certes la langue française avec brio, mais il faut tout de même reconnaître que la greffe de cœur est une épreuve difficile, qui se solde souvent par un échec. Un chercheur israélien a peut-être trouvé une alternative à la greffe, grâce à l’impression 3D.
Un risque minimal de rejet
Selon l’OMS, les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de décès dans les pays industrialisés. Les progrès de la médecine ces dernières décennies ont rendu possible la greffe de cœur sur un patient humain. Toutefois, le cœur greffé provient d’un don, il n’est donc pas constitué des cellules du patient receveur. Cela entraine donc un risque de rejet : la greffe de cœur ne prend pas chez le patient et il faut recommencer. Avec un cœur réalisé à l’aide d’une imprimante 3D, les risques de rejet sont bien moindres.
« C’est la première fois qu’on imprime un cœur dans son intégralité avec ses cellules et ses vaisseaux sanguins, c’est aussi la première fois qu’on utilise de la matière et des cellules provenant du patient » Dr Tal Dvir
Imprimer un cœur
Avec cette impression en 3D, aucun organe n’est transplanté. Les chercheurs utilisent les cellules du patient afin de lui « fabriquer » un nouveau cœur. Le groupe de chercheurs israéliens, mené par le docteur Tal Dvir, a mis au point un procédé innovant permettant la reproduction du cœur. Ils ont reproduit l’hydrogel présent dans le cœur original à partir des cellules du patient. Cette substance rend le cœur imprimé biocompatible.
Pour l’instant, le cœur réalisé par l’équipe du docteur Tal Dvir fait la taille d’un cœur de lapin.
Cette découverte est une nouvelle avancée dans le domaine de la médecine régénérative. Le docteur Tal Dvir considère tout de même qu’il faudra attendre une dizaine d’années avant qu’un cœur imprimé soit transplanté chez un patient humain. Il reste de nombreux défis à relever : les cellules doivent se synchroniser afin que le cœur imprimé puisse battre de manière autonome.
Sources : AFP, Sciences et Avenir
Crédits photo : Sciences et Avenir
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