La plus grande aire marine protégée de l’Atlantique
L’archipel de Tristan da Cunha devient la première aire marine protégée de l’Atlantique et la quatrième au monde !
Des océans surexploités
Les océans s’apparentent de plus en plus à un réservoir alimentaire « intarissable ». La pêche gagne en envergure, jusqu’à exploiter plus de la moitié des mers, comme le rapporte une étude publiée en 2018 sur Science. Or, l’aquaculture et la surpêche épuisent les ressources, détruisent la biodiversité et les écosystèmes marins. En réactions, des aires maritimes protégées (AMP ou ZMP) ont été mises en place pour préserver ce patrimoine naturel. Cependant, si les AMP constituent 8 % des océans, 5,4 % demeurent ouvertes à la pêche. Or, dans l’Atlantique du Sud, la pêche industrielle ou illégale capture accidentellement des espèces cruciales (requins, oiseaux de mer…). Dans cette région, les iles de Tristan da Cunha doivent également faire face aux souris des navires qui tuent deux millions d’oiseaux par an.
La quatrième plus grande AMP
Pour préserver l’environnement, l’archipel de Tristan da Cunha va ainsi devenir une zone marine protégée. Et pas n’importe laquelle, il s’agira de la quatrième plus grande au monde et de la première dans l’océan Atlantique. Cette décision a été prise le 12 novembre 2020 par les gouvernements local et britannique, en collaboration avec des organisations écologiques. Parmi elles figure la Société royale pour la protection des oiseaux, qui travaille sur l’archipel depuis 20 ans ; ainsi que l’initiative « Mers vierges » de la Nationale Geographic Society.
Protéger la biodiversité et la sécurité alimentaire
L’archipel va ainsi confier 700 000 km2 de ses eaux à la « ceinture bleue » de protection marine du Royaume-Uni. De ce fait, les activités extractives, telles la pêche ou l’exploitation ministre, seront interdites sur 90 % du littoral ! Cela représente un apport majeur. Situé à 2500 km de l’Afrique du Sud et à 3700 km de l’Amérique du Sud, le nouveau sanctuaire bénéficie en effet « d’un écosystème unique que l’on ne trouve nulle part ailleurs » affirme Enric Sala, explorateur du National Géographic. L’AMP assurera la protection des colonies de pingouins et de phoques, de millions d’oiseaux marins, de requins bleu migrateur traqué pour leurs ailerons, des baleines ou encore des prairies sous-marines… les iles prévoient également un programme pour éradiquer les souris envahissantes en 2021 et de mettre fin à la pêche illégale.
Cette AMP se combine à l’objectif fixé par National Geographic Society de protéger 30 % des océans d’ici 2030. Le but étant de favoriser en même temps, la biodiversité et la sécurité alimentaire. Selon une étude publiée dans les Actes de l’Académie nationale des sciences, ces deux paramètres sont effectivement liés; puisque « l’extension stratégique du réseau mondial de ZMP existant de seulement 5 % peut améliorer les prises futures d’au moins 20 % ».
Sources : Good News Network; National Geographic; WWF
Crédits Photos:@marekokon/Unsplash; Nick Wehrli/Pexels
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