L’eau étant un bien commun, peut-on la confier à des intérêts privés ? La Slovénie a tranché… et la réponse est non ! Pour la première fois dans l’Histoire, un pays de l’Union européenne a inscrit le droit à l’eau potable dans sa constitution et en interdit formellement toute forme de privatisation. Lumière sur une décision qui, pour beaucoup, apparaîtra exemplaire
Portée à l’origine par le mouvement associatif local, cette initiative a été votée hier par le parlement slovène (source : RTBF).
Désormais, la constitution slovène garantit que, dans ce pays, l’eau ne pourra jamais devenir l’objet d’un business comme un autre. Extraits :
« L’approvisionnement en eau de la population est assurée par l’Etat via les collectivités locales, directement et de façon non-lucrative (…) Les ressources en eau sont un bien public géré par l’Etat. Elles sont destinées en premier lieu à assurer l’approvisionnement durable en eau potable de la population, et ne sont à ce titre pas une marchandise. »
L’adoption d’un tel texte a été encouragée par un gouvernement de centre gauche piloté par Miro Cerar. Voici comment le premier ministre a justifié ce choix, quelques instants avant le vote :
« Il faut offrir le plus haut niveau de protection légale à l’or liquide du 21e siècle, un bien appelé à devenir de plus en plus convoité à l’avenir. »
Armée d’une telle constitution, la Slovénie devient le 15ème pays du monde (seulement) à inscrire formellement le droit à une eau potable non privatisée. Et, à l’échelle de l’Europe, c’est même un grande première…
Source : PositivR