L’Initiative africaine pour les énergies renouvelables, lancée lors de la 21ème Conférence sur le climat (COP 21) de Paris, en 2015, a pour objectif d’augmenter la capacité énergétique du continent africain de 300 Gigawatts (GW) d’ici l’année 2030. Décrit par Madame Ségolène Royal, Présidente de la COP 21 et Ministre de l’environnement français, comme « nécessaire, ambitieux et innovant », ce projet semble confirmer l’essor du continent africain sur le marché des énergies vertes.
Le constat d’un « manque sévère de services modernes d’approvisionnement en énergie » fait de l’Afrique une zone prioritaire pour le développement des énergies renouvelables. En effet, alors que le continent représente 15% de la population mondiale, il compte pour uniquement 4% de la demande énergétique globale. En 2013, moins d’un tiers de sa population avait accès à l’électricité. Une situation qui engendre des conséquences humanitaires importantes.
Les potentiels énergétiques sont pourtant bien présents. Si l’Afrique regroupe 8% des réserves de gaz et 8% du pétrole mondial, le continent possède surtout d’importantes ressources d’énergies renouvelables, notamment géothermiques en Afrique de l’Est et hydrauliques en Afrique centrale. La capacité éolienne est également significative, principalement sur la façade atlantique du nord du Sénégal. Dans son dernier rapport, l’International Renewable Energy Agency (IRENA) estime même que 300 GM pourraient provenir de sources vertes d’ici 2030.
Néanmoins, malgré ces potentiels, seule une infime partie des ressources énergétiques renouvelables africaines sont actuellement exploitées. Dans le domaine de l’hydraulique, qui représente 1/5ème de l’offre actuelle, seul 10% du potentiel estimé est utilisé. De même, alors que l’Afrique de l’Ouest fait partie des régions les plus ensoleillée sur terre, la part d’énergie solaire dans son mix énergétique est inférieure à 1%.
L’initiative africaine pour les énergies renouvelables, crée en 2015 lors de la COP 21, s’est donnée pour mission de participer au développement des énergies renouvelables sur le continent africain. Elle s’ajoute dans ce sens à de nombreux programmes déjà existants tels que le partenariat PowerAfrica ou encore le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA).
Source : Huffingtonpost