Le guépard saharien réapparaît en Algérie
Disparu depuis 10 ans en Algérie, le félin est réapparu dans le parc culturel de l’Ahaggar, le deuxième plus grand parc national du pays.
Une espèce en voie d’extinction
Le guépard saharien figure sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature. En effet, il fait partie des 30 000 espèces d’animaux et de plantes actuellement en danger répertoriées par l’organisme à l’occasion de la COP25. En 2012, leur population avait été estimée à 37 en Algérie. Aujourd’hui, il en existerait environ 200 dans le monde entier.
Originaire du Sahara et du Sahel, cette espèce rare a été victime du braconnage et de la fragmentation de son espace naturel au cours des années 2000. À ce jour, l’animal n’occupe plus que 9 % de son habitat initial. Malgré les efforts déployés par la Direction des Parcs Culturels algériens, il n’avait plus donné signe de vie depuis 2010.
Puis, en mai 2020, en plein cœur du confinement, le spécimen a été observé dans le parc d’Ahaggar. Son retour dans le parc national est une excellente nouvelle.
Un espoir pour les espèces menacées
Il aura fallu beaucoup de moyens et de travail acharné pour arriver à capturer des images du félin : une cinquantaine de personnes pendant 120 jours et 40 caméras en continu. Ainsi, ce dispositif a permis de générer une nouvelle banque de données de plus de 230 000 photos. Par ailleurs, elles sont toutes à l’étude au moment d’écrire ses lignes.
D’ailleurs, il s’agit d’une vraie victoire pour le projet parc culturel algérien. Lui qui se bat depuis des années pour le maintien et le retour de la biodiversité dans le pays. Peu d’informations complémentaires ont été dévoilées. Toutefois, le simple fait que l’animal ait pu être observé dans ce parc démontre à quel point la valeur écologique de cet espace est importante. Sa grande diversité biologique en fait d’ailleurs sa renommée. De nombreuses autres espèces plutôt rares y vivent, comme le loup doré africain ou le daman des rochers.
« C’est la première fois que nous observons le guépard après tant d’années. Ce résultat remarquable est le fruit d’un travail collaboratif entre l’Office du parc culturel de l’Ahaggar, la population locale et le projet des parcs culturels (…). La présence d’une telle espèce rare dans le parc culturel de l’Ahaggar réaffirme la valeur écologique de cet espace. » – Hamoud Amerzagh, directeur de l’ONPCA.
Cliquer ici pour voir le guépart en mouvement
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Crédit photo : Ben Kurtis
Source : RTBF
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