L’économie du partage
Et si la nouvelle société était celle de la générosité…
« Buy Nothing » !
Le projet Buy Nothing a été lancé par les amies Rebecca Rockefeller et Liesl Clark en 2013, sur l’ile de Bainbridge à côté de Seattle. Leur but ? Créer une économie du don locale ! En avril 2020, elles ont alors écrit le livre The Buy Nothing, Get Everything Plan.
Leur modèle s’appuie sur des principes simples. Il privilégie le cadeau au lieu de l’achat, et vise à fonder une véritable communauté. Les participants interagissent sur Facebook, et ils établissent des groupes de quartier sur une plateforme gratuite. Les gens y affichent ce qu’elles souhaitent donner, prêter ou partager avec leur voisin ; elles peuvent également demander à emprunter ou à acquérir. Cette économie du don s’appuie essentiellement sur le partage de ressources local, de ce fait elle ne comprend aucun achat, ni vente, ni troc…
L’économie du don
La distribution communautaire optimise les biens et renforce les rapports sociaux. En janvier 2020, Buy Nothing comptabilisait 1,2 million d’adhérents dans 25 pays ! Le mouvement, qui ne reçoit aucun financement, doit son étendue à sa communauté. Par le partage, les voisins établissent des relations de confiance, la joie du cadeau permet de tisser des liens solides. Ensuite, toutes les personnes demeurent sur un pied d’égalité grâce à la réciprocité du don. Ce qui induit une nouvelle vision de la consommation. Car, en achetant peu de biens à usage unique, les productions vont reculer tout en continuant de satisfaire les besoins de la société. En apprenant à réutiliser les dons matériels et immatériels de diverses manières, Buy Nothing s’inscrit dans la durabilité environnementale !
Surconsommer pour gaspiller
Le projet va à l’encontre de la société actuelle qui prône l’hyperconsommation et engendre un accès inégal aux ressources. Avec le capitalisme, la valeur d’un bien croît avec son coût marchand ; par conséquent l’accumulation de produits neufs ou de luxe façonne le statut personnel. Or, les individus en difficultés financières, qui ne peuvent prétendre à de tels achats, sont stigmatisés. En parallèle, les articles d’occasion demeurent associés à la précarité. Pourtant, en surconsommant nous épuisons les ressources terrestres et polluons. Selon le sociologue Émile Durkheim, la société moderne se démarque également par la montée de l’individualisme, les personnes font donc primer leur intérêt particulier avant ceux de la communauté, ce qui fragmente les liens sociaux.
Sources : Yes Magazine ; Buy Not Project ; Simon and Schuster
Crédits Photos :@kadh/Unsplash ;@markuswinkler/Unsplash
Global Goodness vous suggère : Le « modèle Preston »: l’économie au service des citoyens
L’équipe de Global Goodness accorde beaucoup de valeur à la qualité de la langue. Mais, comme personne n’est parfait, elle utilise quotidiennement Antidote.
Encouragez-nous si vous aimez lire des histoires positives.