Les algues contre le réchauffement climatique
La plus grande prairie d’algues marines du monde pourrait bien aider à lutter contre le changement climatique.
Restaurer les prairies sous-marines
Les herbiers marins ne recouvrent plus que 0,2 % des fonds marins, alors que leur capacité d’absorption du carbone est 35 fois supérieure à celles des forêts tropicales, selon le World Wildlife Fund (WWF). Une diminution globale engendrée par l’activité humaine qui altère la qualité des eaux (eutrophisation) et détruit les habitats naturels. En Virginie, il n’y a, de ce fait, plus d’herbes marines depuis 1930.
Un projet de restauration des algues a donc été mis en place dans le sud-est de cet état. En 2000, des scientifiques de l’Institut des Sciences marines de Virginie, et des bénévoles de The Nature Conservancy ont disséminé plus de 70 millions de graines d’herbes sur 200 hectares. Pendant 20 ans, les chercheurs ont donc observé leur évolution et leur dissémination sur 3 600 hectares. Leurs analyses permettent aujourd’hui d’appréhender la restauration des prairies marines et leurs impacts sur l’environnement.
Équilibrer l’écosystème
Cette restauration a mis en avant l’étonnante résilience de l’écosystème qui permet de contrer le réchauffement climatique. Car les herbiers marins piègent l’azote et le carbone, deux principaux gaz à effet de serre. Durant cette période, les prairies ont alors séquestré 600 tonnes d’azote, et 3000 tonnes de CO2 soit l’équivalent des émissions de 653 voitures pendant un an ! Leur résistance est d’autant plus bénéfique que la capacité d’emprisonnement de ces gaz augmente avec la maturité des algues ; ainsi les herbiers matures absorbent 2,2 fois plus d’azote et 1,3 fois plus de carbone que les jeunes. Reconstituer ces prairies sous-marines offre également des avantages pour la biodiversité marine. Car elles servent de refuge pour les animaux qui y stockent leur nourriture et y gardent leurs bébés. Elles évitent aussi l’érosion des fonds marins.
Ce projet incarne donc « un exemple de la manière dont les solutions basées sur la nature peuvent aider à atténuer le changement climatique », pour Carlos Duarte, écologiste marin en Arabie Saoudite. C’est pourquoi les scientifiques envisagent de le reproduire dans d’autres régions du monde, comme dans la baie de Biscayne en Floride.
Sources : WWF; Good News Network ; Planet Vie
Crédits Photos :@boardshortsben/Unsplash ; @tbep/Unsplash
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