Les cargos-voiles, un transport écologique
Le transport maritime représente 7 % de la consommation mondiale de pétrole. 90 % des marchandises s’acheminent par des bateaux aux moteurs polluants. Miser sur des voiliers cargos pour réduire la pollution émise par les navires traditionnels, promet d’être l’alternative la plus écologique.
Cargo-voile pour une rotation transatlantique
Créée par un groupe d’officiers de la marine marchande convaincus que la voile constitue la solution d’avenir pour le transport maritime, la société Neoline a signé, avec le groupement d’entreprises Neopolia, un contrat portant sur la construction de deux navires-cargos propulsés par une énergie propre et renouvelable : le vent.
Longs de 136 mètres et capables d’embarquer 5000 tonnes de fret (280 conteneurs ou 500 voitures), ces cargos, équipés de quatre mâts rabattables supportent 4200 m² de voilure. Ils feront une rotation transatlantique à une vitesse de 11 nœuds (20-21 km/h), entre Saint-Nazaire et Baltimore en passant par Halifax et Saint-Pierre-et-Miquelon.
La traversée de l’Atlantique se fera en une quinzaine de jours. Les bateaux vont utiliser la technologie avancée du routage. Celle-ci « permet de sélectionner la route optimale pour maximiser l’utilisation du vent sur l’ensemble du trajet. » — Jean Zanuttini, président de Neoline.
Impact environnemental en évolution
L’objectif affiché : réduire drastiquement l’empreinte carbone des cargos.
« On économise entre 80 et 90 % de fioul face à des navires qui vont d’habitude à 15 nœuds (27-28 km/h). Il reste entre 10 et 20 % de consommation qui est nécessaire pour produire de l’électricité à bord et faire les manœuvres de port, parfois l’été, par manque de vent » — Jean Zanuttini.
En cas d’absence de vent, un moteur hybride, électrique et diesel de 400 kilowatts prendra le relais. L’installation d’un système de batteries réutilisées, de véhicules du groupe Renault, se fera progressivement. La société Neoline espère se passer de l’installation diesel pour compléter avec une pile à combustible. Une fois le diesel remplacé par la pile à combustible, le bateau accomplira ses rotations avec quasiment zéro émission de carbone.
Cargo-voile pour une transition écologique
L’organisation Maritime Internationale impose de nouvelles normes pour réduire d’au moins 50 % d’ici 2050, le volume total des émissions de gaz à effet de serre provenant des transports maritimes internationaux.
La réduction de ces émissions polluantes de gaz carbonique passe obligatoirement par la réduction de la consommation d’hydrocarbures. Ainsi, les acteurs de l’industrie maritime doivent préparer l’après-pétrole.
Le voile et l’éolien représentent des avantages écologiques et économiques. Ils diminuent les rejets toxiques et limitent la pollution marine.
Avec une vitesse commerciale plus faible, ils permettent une économie de carburant.
Les deux voiliers géants représentent une solution à la pollution générée par le transport maritime international. Ils prendront le large en 2023/2024.
Crédit Photo: Freepik
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