Les oubliées de l’Histoire : Jeanne Baret
Les femmes sont trop souvent les grandes oubliées de l’Histoire, et pourtant elles y ont grandement participé. Voici l’histoire de Jeanne Barret, la première femme qui a fait le tour du monde au XVIIIe siècle.
Braver l’interdiction
Née d’une famille très pauvre en 1740, Jeanne Barret réussit à être engagée par le médecin et botaniste, Philibert Commerson à 22 ans comme gouvernante auprès de son fils. Elle l’aide dans son travail de préparation des herbiers et déménage avec lui à Paris. Commerson fréquente de grands scientifiques dans la capitale et on le recommande pour participer à l’expédition du capitaine Bougainville, pour observer, collecter et classer la flore de chaque escale.
Philibert désire amener Jeanne avec lui dans le navire, mais les femmes ne sont pas autorisées à monter sur les bateaux du roi. Pour y arriver, Jeanne se transforme en homme, elle se coupe les cheveux et se bande la poitrine et devient Jean Barret, le valet et l’assistant du botaniste. En 1767, l’Étoile part de France pour faire le tour du monde. Des rumeurs circulent sur Jeanne, mais pour garder son identité secrète, elle redouble de travail sur le pont.
La découverte de 3000 espèces
Le navire commence par se rendre en Amérique. À chaque escale, Philibert et Jeanne cueillent des herbes et des plantes pour les étudier et les conserver. L’arrivée au Brésil est un choc culturel pour Jeanne, et les plantes qu’elle y découvre sont toutes plus belles les unes que les autres. Les botanistes se rendent dans la jungle tropicale du Brésil et élaborent un herbier gigantesque. Ils découvrent une nouvelle plante qu’ils appelleront le bougainvillier en honneur au commandant qui dirige leur expédition.
L’équipage passe ensuite par le détroit de Magellan et parvient à joindre Tahiti malgré les nombreuses inondations du navire. C’est là que l’identité de Jeanne Barret est découverte selon les récits écrits de Bougainville. Malgré tout, le capitaine l’autorise à continuer le voyage habillé en homme.
Jeanne et Philibert, débarqués dans l’île de France (actuelle île Maurice), continuent de collecter les fleurs et les plantes locales. En 1773, à la mort Commerson, elle envoie 34 caisses d’échantillons botaniques à Paris, contenant 5000 espèces, dont 3000 inconnues en France.
Jeanne rentre en France, et Bougainville plaide pour qu’elle reçoive une pension royale. Louis XVI la lui accorde et la nomme de « femme extraordinaire » après son tour du monde. En 2012, une plante est nommée en son honneur, la Solanum Bareatiae.
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