Les oubliées de l’Histoire : Virginia Hall
Les femmes sont trop souvent les grandes oubliées de l’Histoire, et pourtant elles y ont participé grandement. Voici la vie Virginia Hall, l’espionne américaine redoutée durant la Seconde Guerre mondiale.
Se former à l’espionnage
Née en 1906 à Baltimore dans une famille bourgeoise, Virginia Hall rêve d’aventure. Engagée par sa mère dans une union avec un homme riche, mais mauvais, Virginia parvient à rompre les fiançailles et à s’installer en France où elle continue ses études de langues. Elle apprend le français, l’espagnol, le russe l’allemand et l’italien. Dans les années 30, elle entreprend une carrière dans la diplomatie, d’abord en Pologne, puis en Turquie. Elle perd une jambe lors d’un accident de chasse et cet handicap l’empêche de monter les échelons de la diplomatie.
Ses rêves de diplomates envolés, elle quitte son travail au début de la Deuxième Guerre mondiale pour se rendre en France et aider la résistance. Elle devient ambulancière, mais après la victoire nazie en France elle s’échappe à pied jusqu’en Espagne par le chemin de la Liberté des Pyrénées. De là, elle parvient à rejoindre Londres et propose ses services à la Direction des opérations spéciales (SOE), les services secrets britanniques, qui l’acceptent et qui la forment.
Son entrainement terminé, elle retourne en France en tant que reporter du New York Post. Elle est en réalité en train de collecter et d’envoyer des informations secrètes allemandes qui ont aidé deux millions de résistants français. Elle a sauvé les vies de beaucoup de pilotes alliés et de prisonniers qu’elle amenait dans des maisons sécurisées.
L’espionne redoutable et redoutée
Considérée comme la plus dangereuse des espions alliés, Klaus Barbie a tout fait pour l’arrêter. En 1942, elle est repérée et quitte la France in extremis. Elle veut y retourner, mais la SOE refuse, car son identité est connue de la Gestapo. Elle fait une pause dans sa carrière d’espionne jusqu’en 1944 lorsqu’elle entend parler du débarquement allié en Normandie. Elle approche des services secrets américains qui la renvoient en France en tant que fermière. Elle s’occupe de la distribution des produits laitiers dans les camps allemands. Considérée inoffensive par les officiers allemands, elle les entend parler de plans secrets qu’elle partage par radio aux Américains.
Elle ouvre la voie aux Alliés pendant le débarquement. Avec d’autres résistants, elle détruit quatre ponts, fait dérailler des dizaines de convois de ravitaillement allemands, tue 150 soldats ennemis et en capture 300.
Après la guerre, Virginia Hall est remerciée par son pays. Sa cérémonie de remise de médaille est tenue secrète, car elle voulait continuer sa carrière d’espionne. L’espionne la plus dangereuse de la Seconde Guerre mondiale devient l’un des premiers agents de la CIA.
Crédit photo : Lorna Catling Collection
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