L’Europe lance un plan de protection de la biodiversité à grande échelle
Dans son « pacte vert pour l’Europe », la Commission européenne prévoit entre autres de planter 3 milliards d’arbres en 10 ans. Un projet qui vise à sauver la biodiversité du continent.
Protéger le continent dans son ensemble
Basée sur l’avis de scientifiques, la stratégie de l’UE vise tout d’abord à mettre en place des zones protégées dans 30 % des terres et mers d’Europe. Pour les spécialistes, 30 % est le chiffre minimum nécessaire à la protection de la biodiversité. Le but de la manœuvre est simple : commencer à contrebalancer les dégâts déjà visibles sur le territoire européen. Pour ce faire, la Commission européenne a décidé de débloquer 20 milliards d’euros par an exclusivement en faveur de la biodiversité.
En effet, une étude de 2018 explique qu’à peu près la moitié, au moins, des forêts d’Europe ont disparu en l’espace de 6 000 ans. En Irlande notamment, c’est 90 % des zones forestières qui ont été perdues. Au centre de ce pacte, le projet de planter 3 milliards d’arbres sur tout le territoire européen fait alors sens.
« C’est le premier projet sérieux de protection à grande échelle de la biodiversité (…) Il se concentre à la fois sur la protection de territoires déjà existants, mais aussi sur la création de nouvelles zones » – Brian O’Donnell, directeur de l’organisation Campaign for Nature.
Cette plantation d’arbres a également pour objectif de lutter contre le réchauffement climatique d’une manière générale. L’Europe est un continent qui devient de plus en plus chaud et la qualité de l’air dans les grandes villes européennes décroît considérablement. Entreprendre la plantation de zones vertes et forestières à proximité des métropoles permettra de refroidir les villes et améliorer la qualité de vie des citadins. Mais la végétalisation du territoire n’est pas le seul objectif de cette stratégie verte.
Un pacte nécessaire pour la biodiversité et pour l’économie
Le pacte a pour but également d’équilibrer l’économie en passant par l’écologie. En effet, selon la Commission européenne, la moitié du PIB mondial (40 billions d’euros) dépend de la nature. L’agriculture, la construction, les denrées alimentaires, ce sont des secteurs qui génèrent plus de 7 billions d’euros par an et qui sont intrinsèquement liés et dépendants de la nature. Ainsi, investir dans la protection de la nature c’est également investir dans l’économie future du continent. Par exemple, investir dans la conservation marine pourrait augmenter les bénéfices du secteur des produits marins de plus de 49 milliards d’euros.
En appliquant cette stratégie, le pacte prévoit alors d’investir dans la protection des pollinisateurs, et dans l’agriculture biologique. De plus, le plan incite à la réduction de 50 % des pesticides d’ici 2030 et à la construction d’au moins 25 000 km de cours d’eau à courant libre dans le continent.
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Sources : FastCompany, ec.europa.eu, campaignfornature
Crédits photos : Rui Silvestre , Joel & Jasmin Førestbird