L’impact des médias
Les médias l’ont bien compris : pour vendre et faire de l’audimat, il faut toucher là où ça fait mal !
En jouant sur la corde sensible, on accroche et on captive.
Cette corde, ce sont toutes les émotions négatives ancestrales qui façonnent l’instinct de survie humain et qui a un lie direct avec le stress que nous vivons : « si je suis au courant, je peux me protéger si cela m’arrive ».
« Oui, le cerveau est un détecteur de menaces, c’est son travail. Dès qu’il va détecter une menace, il va produire une réponse de stress, qui va nous amener à produire des hormones de stress, qui vont nous donner l’énergie dont on a besoin pour survivre : combattre ou fuir. C’est un système qui a aidé à la survie de l’espèce : être capable de mobiliser l’énergie pour survivre. » dit Sonia Lupien, directrice scientifique au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal et directrice du Centre d’études sur le stress humain.
Ainsi, on lit cette information qui joue sur notre peur qui réveille bien des réflexes tels que la fuite, l’abandon, la révolte, le désespoir.
De plus, chaque fois que vous lisez ou regardez des nouvelles négatives, 365 jours par année, vous produisez trop d’hormones de stress toute l’année. Une chose est certaine, le stress chronique va jouer sur notre système immunitaire. On aura par exemple plus de grippes, une bronchite qui s’éternise, et il y a un coût de santé publique relié à cela. Quand votre corps produit des hormones de stress de façon chronique, ça donne lieu à des maladies reliées au stress chronique, des maladies mentales et physiques, et des dépressions pour les gens plus vulnérables.
Le négatif cinq fois mieux absorbé que le positif
Le cerveau est ainsi fait qu’il enregistre plus facilement les informations négatives que positives. Des études américaines ont démontré que pour compenser une image négative il en fallait cinq positives. De ce fait, les effets psychologiques engendrés par les bonnes et les mauvaises nouvelles sont asymétriques, les secondes suscitant davantage de réactions que les premières.
En d’autres termes, nous avons une tendance naturelle à attribuer une plus grande valeur aux événements dramatiques de l’existence. Ceci n’est pas sans conséquence sur notre niveau de bien-être général.
Problème : le flux de mauvaises nouvelles via les médias est bien plus important que celui des nouvelles réjouissantes. Quantitativement, il nous faudrait cinq fois plus de nouvelles positives pour éradiquer une seule nouvelle négative.
Une vision parcellaire du monde
Les médias portent souvent aux nues le règne du « tout va mal », fusillant alors l’espoir en des lendemains heureux. Or, de l’espoir, il nous en faut pour pouvoir renverser la tendance et renforcer petit à petit l’autre partie de la réalité, celle selon laquelle une myriade d’événements positifs a lieu chaque jour partout dans le monde.
À nous de les voir et de les relayer en permanence afin de rendre notre quotidien moins stressant, plus positif et agréable.
Source : La Presse et Optimistan