Oui. Pour une affirmation, c’est une affirmation, et c’est Olivier de Schutter, rapporteur spécial des nations unies, qui l’avance en réponse à une question complexe : peut-on nourrir l’ensemble de la planète sans compromette les capacités de cette dernière à satisfaire les besoins futurs ? Oui, répond donc Olivier de Schutter dans son rapport annuel, présenté cet après midi au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Encore faut-il ne pas miser uniquement sur l’augmentation des productions, mais aussi travailler à revoir nos modèles.
S’appuyant sur des études scientifiques et autres contributions d’experts, le rapporteur décrypte comment les Etats « peuvent et doivent » transformer leurs systèmes agricoles afin de les rendre « hautement productifs » et « hautement durables ». Avec un maître mot : l’agroécologie. Hybride de deux sciences longtemps dissociées – l’écologie et l’agronomie -, située à mi-chemin entre recherche et expérimentation, l’approche est depuis longtemps défendue par des mouvements paysans tels que Via Campesina, le mouvement des Paysans sans terre ou encore Campesino a campesino. C’est à présent l’un des plus hauts responsables onusien qui l’affirme : les résultats de ce mode de développement sont avérés, permettant d’accomplir des progrès rapide pour garantir le droit à l’alimentation sans épuiser les ressources environnementales.
Source: L’Humanité