Lutter contre le paludisme avec un bio-insecticide
Agnès Antoinette Ntoumba, doctorante en biologie, a décidé de mettre au point un nouvel insecticide à base de plante pour lutter contre le paludisme.
Lutter contre le paludisme sans pesticide
Selon le rapport de l’OMS sur le paludisme dans le monde, le Cameroun compte en 2018 plus de 2,47 millions de cas de la maladie, et plus de 3200 décès. C’est pour réduire ces chiffres que la doctorante camerounaise Agnès Antoinette Ntoumba focalise ses recherches sur les insecticides. Elle souhaite créer une alternative biologique aux insecticides issus de la chimie industrielle, de moins en moins efficaces sur les moustiques.
Un bio-insecticide
Trouver des plantes qui peuvent être utilisées comme insecticide naturel, respectueux de l’environnement, qui protègent la santé des humains et qui combattent le paludisme, voilà ce que cherche Agnès Antoinette Ntoumba.
Pour cela, elle développe un insecticide qui pourra combattre les larves de moustique, avant l’âge adulte. Les plantes locales, comme le goyavier, le citronnier ou encore l’oranger, sont associées à la technologie des bio particules, ce qui permet d’optimiser l’efficacité des éléments qui peuvent tuer les larves.
« En diminuant le nombre de larves, on diminue le nombre de moustiques adultes et on réduira le nombre de piqures », résume la doctorante.
Les objectifs de ce projet
L’objectif final de cette recherche est de pouvoir commercialiser ce bio insecticide, pour qu’il devienne une innovation en plus d’être une invention. Elle souhaite que ce bio-insecticide soit accessible pour tous et permette une protection plus globale.
À court terme, ce projet de recherche permet aussi d’employer des chercheurs dans le laboratoire. Lorsque le projet aboutira, il y aura de nouveaux emplois dans la fabrication et la distribution du produit. Ce projet a ainsi un but de création d’emploi dans le domaine scientifique.
Enfin ce projet met en avant les femmes africaines qui font avancer la science, Agnès Antoinette pousse les jeunes femmes à se lancer dans le domaine. « La science est un atout pour faire évoluer l’Afrique », conclut-elle. La doctorante a été récompensée par le prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne L’Oréal-Unesco, une distinction qui la réconforte dans la poursuite de ses recherches.
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Crédit Photo : Julia Koblitz sur Unsplash
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