Mexique : Finis le glyphosate et le maïs transgénique

Ce pays est le premier de toute l’Amérique latine à prendre de tels engagements. Dans le décret entré en vigueur le 1er janvier 2021, le Mexique se donne 3 ans pour appliquer complètement les mesures.

Environnement et santé

D’après le gouvernement socialiste d’Andrés Manuel Lopez Obrado, l’objectif de cette mesure est double. D’abord, encourager la souveraineté du peuple mexicain. Puis protéger le maïs indigène du pays, qui s’avère être le centre d’origine, de domestication et de diversification de 59 types de maïs et d’autres cultures.

En effet, cette céréale constitue l’un des ingrédients de base dans le régime alimentaire national. Les Mexicains la consomment quotidiennement, notamment en tortilla. Berceau de cette céréale, cela n’empêche pas le pays d’être un grand importateur de maïs. Selon le média mexicain Jornada, il en importe 18 millions de tonnes en 2020, un chiffre record.

Des produits dangereux pour l’Homme

Pour le Centre national de recherche contre le cancer (CIRC), le glyphosate se classe comme un « cancérigène probable » depuis 2015. Ce produit a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années à cause de ces effets néfastes sur la santé.

Commercialisé par le géant américain du secteur agricole Monsanto, le produit fait face à de nombreuses polémiques notamment au sujet du Round Up, herbicide à base de glyphosate qui rendrait malades ses utilisateurs. L’entreprise débloque en ce moment 10 milliards de dollars pour indemniser plus de 100 000 litiges rien qu’aux États-Unis.

Les associations se félicitent

Dans un communiqué, l’organisation Greenpeace se réjouit « de l’interdiction du maïs génétiquement modifié et de l’interdiction progressive du glyphosate d’ici 2024, car ce sont des étapes importantes vers une production écologique qui préserve la biodiversité ».

D’après elle, les organismes génétiquement modifiés (OGM) tels que le maïs transgénique et glyphosate sont dangereux pour « la diversité des variétés agricoles conservées dans les champs qui sont fondamentales pour la production alimentaire ». Le gouvernement invite cette industrie à se réinventer et à trouver des solutions d’avenir plus respectueuses de l’environnement, notamment pour protéger les plus petits producteurs.

 

Sources : Le Monde ; Jornada Mexico ; Infobae ; Greenpeace

Crédits Photos : @ulleo/Pixabay

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