Montréal : ces souris pourraient soigner le cancer
Soigner les maladies comme l’obésité, le diabète et même le cancer semble maintenant envisageable grâce à une découverte concernant les souches de souris de laboratoire. Des chercheuses du centre de recherche Maisonneuve-Rosemont ont participé à cette étude.
Souris des villes, souris des laboratoires
Depuis plus de cent ans, les scientifiques utilisent la souris pour comprendre les maladies humaines. Les lignées de souris utilisées en médecine sont issues du clonage : elles ont le même patrimoine génétique. Une question revient périodiquement sur le tapis (ou plutôt la table d’opération) : peut-on réellement utiliser les souris pour la recherche sur les maladies humaines? En effet, le patrimoine génétique d’une souris, c’est-à-dire l’ensemble de ses gènes, ne correspond que très peu à celui de l’homme et le système immunitaire de chaque être humain est différent.
De la recherche à Rosemont
Un groupe rassemblant des chercheurs du monde entier s’est rassemblé en 2013 afin de trouver une solution à cette pauvreté du génome des souris par rapport au génome humain. Deux chercheuses de Rosemont, Sylvie Lesage et Roxanne Collin, comptent parmi les membres du groupe de recherche. Le groupe de recherche a alors réalisé un brassage génétique afin de diversifier les souches de souris. L’étude consiste ensuite à analyser les 210 nouvelles souches de souris ainsi obtenues afin de déterminer s’il existe des ressemblances entre les gènes des souris et des humains.
Des résultats encourageants
Sylvie Lesage et Roxanne Collin ont ainsi observé au microscope 70 souches puisées sur les 210 souches initiales. Les deux chercheuses ont comparé 18 caractéristiques du système immunitaire chez l’homme et chez la souris. Ainsi, les traits et les caractéristiques qui sont influencées par la génétique chez l’homme le sont aussi chez les souris. Ces 70 souches de souris présentent la même variété de systèmes immunitaires que l’ensemble des 7,5 milliards d’humains.
Grâce à cette découverte, il est possible de tester des traitements sur les souris, mais aussi de caractériser le système immunitaire humain. L’objectif est en effet de déterminer quelles cellules du système immunitaire sont responsables du développement de maladies.
« Maintenant qu’on a regardé comment [le système immunitaire] est composé, on veut voir comment il répond » Dre Sylvie Lesage
Mieux comprendre notre système immunitaire est indispensable pour les progrès de la science et de la génétique. Il serait ainsi envisageable de résoudre les maladies comme l’obésité, le diabète et le cancer.
Sources : Hôpital Maisonneuve-Rosemont, Microbiologie UDEM, Journal de Montréal
Crédits photos : Journal de Montréal, Hôpital Maisonneuve-Rosemont
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