Ridhima Pandey, une jeune indienne de neuf ans, poursuit son gouvernement en justice pour le contraindre à adopter des mesures pour le climat à la hauteur de ses engagements. Un magnifique exemple d’une génération qui cherche à prendre son avenir en main et à alerter sur le fait que ce sont les enfants d’aujourd’hui qui paieront l’inaction des dirigeants d’hier.
Ridhima Pandey habite dans le nord de l’Etat de l’Uttarakhand en Inde. Là-bas, les effets du changement climatique ont été largement perceptibles. Depuis au moins trois ans, les phénomènes climatiques extrêmes, tels que les averses violentes, les inondations, les glissements de terrain, se sont multipliés et ont causé la mort de milliers de personnes.
C’est ce qui a poussé la jeune indienne à agir face à un gouvernement qui ne lui semblait pas respecter ses engagements pris aux Accords de Paris. Car même si l’Inde a pris de véritables résolutions en termes de transition énergétique et s’est positionnée comme un pionnier de l’énergie photovoltaïque, le développement économique reposant sur la croissance d’une industrie polluante est resté une priorité pour le gouvernement.
Particulièrement concernée et touchée par les effets du changement climatique, Ridhima a donc entamé une procédure judiciaire aux côtés du National Green Tribunal, contre le gouvernement pour que celui-ci « prenne des mesures effectives, soutenues par le discours scientifique, pour réduire et minimiser les impacts négatifs du changement climatique. »
Elle estime par ailleurs, que « son pays a un immense potentiel pour réduire son utilisation d’énergie fossile », ce que prouve d’ailleurs le recours déjà massif à l’énergie solaire dans ce pays ensoleillé près de 300 jours par an. Dans la pétition qu’elle a adressé au gouvernement, la jeune activiste demande à ce que soit mis en place un budget carbone pour taxer les industries polluantes, mais aussi des législations permettant de protéger les forêts, sols et mangroves qui s’ajouteraient à des politiques de reforestation et de développement de l’agriculture.
Source : La Relève et la Peste