Ouganda : « baby-boom » chez les gorilles
Les gorilles des montagnes, menacés par le braconnage, ont profité du confinement pour accroitre leur nombre.
Une espèce menacée
Le parc National de la Forêt Impénétrable de Bwindi, en Ouganda, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il accueille environ 400 gorilles des montagnes, soit presque la moitié de la population mondiale de cette espèce. On trouve uniquement ces gorilles en Ouganda, au Rwanda et en République Démocratique du Congo.
Seulement, la fermeture des parcs à cause du coronavirus a laissé la voie libre au braconnage. En juin 2020, Rafiki, un gorille de 25 ans au dos argenté très populaire du parc a été tué par un braconnier. Mais il n’est qu’un exemple parmi une multitude de victimes de la chasse illégale. Le gorille des montagnes est une espèce en danger avec à peine mille représentants en vie.
Un heureux évènement
Pour autant, l’État ougandais constate un véritable « baby-boom » chez ces primates. Sept enfants sont nés en Bwindi depuis le début de l’année 2020, dont cinq depuis la fin du mois d’avril. C’est plus que le double du nombre de naissances de l’année 2019.
Cet heureux évènement survient alors que le parc rouvre timidement au public. Les visites de demeures de gorilles représentent plus de 60 % des revenus que l’Ouganda tire de ses aires protégées. Le tourisme est une ressource
majeure du pays, et sa baisse due au covid-19 a pesé sur l’économie. Des mesures sanitaires sont depuis mises en place et les touristes peuvent venir admirer les nouveau-nés. Les gorilles peuvent alors à leur tour supporter l’économie ougandaise.
En 2018, l’Union internationale pour la conservation de la nature a retiré le gorille de montagne de la liste des espèces en danger critique d’extinction. Des initiatives telles que la création du parc de Bwindi vont dans le sens d’une protection accrue des animaux en voie de disparition. Les populations de ces primates ont augmenté au cours des dernières décennies grâce aux efforts des autorités ougandaises, congolaises et rwandaises. Par exemple, ils ont développé des patrouilles anti-braconnages et des patrouilles vétérinaires, entrainées pour pouvoir s’approcher des gorilles. Les sanctions pour braconnage sont d’ailleurs durcies. En juillet 2020, le tueur de Rafiki a été condamné à 11 ans de prison. Les gorilles des montagnes et leurs petits derniers peuvent dormir bien plus tranquillement.
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15Sources : BBC, mediaterre, Africanews
Crédit photo : Rod Waddington/Creative Common
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