Sayna : ascenseur digital des jeunes à Madagascar
Du 16 au 17 mai, Paris accueillait Viva Technology, un salon de l’innovation à l’échelle mondiale. D’ailleurs, l’Organisation internationale de la Francophonie était présente aux côtés d’entrepreneurs au parcours inspirant. Global Goodness vous présente aujourd’hui Sayna, une plateforme d’apprentissage pour insérer les jeunes de Madagascar dans le monde du travail.
Une jeunesse en difficulté
Depuis la crise financière de 2008, le nombre d’enfants déscolarisés à Madagascar est en forte hausse. De plus, pour la minorité de jeunes qui terminent l’université, il faut en moyenne quatre ans avant de trouver un emploi stable. Avec 81 % des habitants de l’île qui vit en dessous du seuil international de pauvreté, les opportunités se font donc rares pour les jeunes malgaches. Pourtant, les talents ne manquent pas.
Un rêve de petite-fille
À 15 ans, Matina Razafimahefa ne rêve pas de tapis rouge ou de paillettes. Son objectif est que la jeunesse malgache puisse accéder à une formation professionnelle de qualité. Elle fonde alors la start-up Sayna avec sa mère Nirina Rahoeliarivahy. Spécialisée dans le « digital learning », l’entreprise forme gratuitement au métier de codeur les jeunes malgaches issus de milieux précaires.
Offrir formation et insertion
Lancée en 2018, la start-up Sayna est financée dans un premier temps par une campagne de crowdfunding. Cela permet ainsi d’acheter le matériel nécessaire à la formation : des ordinateurs. En effet, la formation en quatre mois que propose Sayna est orientée vers les métiers du numérique avec les codeurs et développeurs web de demain. Sayna a su saisir l’opportunité que représentent les nouvelles technologies pour les jeunes, mais aussi pour Madagascar. Au-delà de démocratiser l’accès à l’internet, le numérique peut devenir un vecteur de croissance majeur pour l’île.
Après leur formation de quatre à cinq mois, les jeunes diplômés sont insérés en alternance dans les entreprises partenaires. Depuis 2018, Sayna a formé 36 étudiants, dont 21 sont placés en entreprise et 12 en cours de placement. La start-up espère former 10 000 « digital learners » dans les sept prochaines années.
Sources : Sayna, Organisation internationale de la Francophonie
Image de couverture : Matina présentant son projet à la conférence Viva Tech 2018 sur Twitter OIF
Crédits photos : Sayna
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