S’inspirer de la Terre pour créer notre futur
Avec le biomimétisme, il est possible d’innover une société respectueuse de l’environnement et efficiente !
Quel monde pour demain ?
S’il y a bien une interrogation que le pandémie pointe du doigt, c’est la durabilité du notre système productiviste mondialisé. Le capitalisme libéral a révélé sa faille, il ne connait pas la résilience et détruit la planète. Se pose alors la question de l’après-Covid-19 : quel modèle de société pouvons-nous mettre en place ? Une série de choix sociaux, éthiques et moraux entre donc en jeu. Des scientifiques apportent des réponses soutenables à travers le biomimétisme, c’est-à-dire en imitant le vivant.
Les ressources inestimables de la Terre
La nature incarne notre meilleur laboratoire. En 3,8 milliards d’années, la biodiversité a su se développer, évoluer et parfaitement s’adapter pour optimiser ses écosystèmes. La Terre représente dès lors un modèle incomparable, que ce soit pour la production d’énergie et de matériaux, pour l’ergonomie ou pour la vie en communauté (exemple : fourmis, abeilles). À cet égard, le biomimétisme consiste à s’inspirer des organismes vivants afin de créer des concepts techniques, des produits efficients et durables. Les chercheurs pensent donc à partir des matières, des formes, des processus et des fonctions présents dans la nature. Cette méthode date de l’Égypte antique avec les colonnes des temples en forme de palmier, de papyrus ou de lotus ; pourtant ce n’est qu’en 1997 que le champ scientifique la reconnaît, avec l’ouvrage Biomimicry : Innovation Inspired by Nature de Janine Benyus.
Concrètement, le biomimétisme permet de créer des matériaux résistants en analysant le scarabée, ou des systèmes pour nettoyer la caméra de véhicules en étudiant les yeux de chameaux ! L’architecture biomimétique érige des bâtiments efficients, tels l’Eastgate building à Harare au Zimbabwe. La structure de ce supermarché reprend celle des termitières pour obtenir une chaleur uniforme et ainsi consommer 90 % d’énergie en moins que la moyenne.
Le biomimétisme : un secteur plein de promesses
Également nommé bio-inspiration ou écomimétisme, ce concept se présente comme la solution du futur ! La recherche à son sujet est déjà avancée outre-Atlantique ainsi qu’en Allemagne ; en France elle se développe avec le nouveau groupement de recherches du CNRS et avec le CEEBIOS (Centre européen d’excellence en biomimétisme). Des cursus forment de plus en plus d’étudiants à cette discipline, notamment dans les universités américaines (MIT, Université d’Arizona…) et en Allemagne.
« Cette démarche peut irriguer l’ensemble des secteurs d’activité, de l’énergie aux cosmétiques, en passant par les matériaux bien sûr, mais aussi l’eau, les déchets… » selon Chrystelle Roger, fondatrice du cabinet Myceco ; ainsi les industriels s’y intéressent. De ce fait, l’écomimétisme pourrait créer deux-millions d’emplois aux États-Unis et 31.000 en Nouvelle-Aquitaine en France. D’après le BIS Research Institute, cette science pèserait 425 milliards de dollars dans le PIB américain d’ici 2030…
Sources : Futura Sciences ; Les Horizons ; The Conversation ; Les Echos
Crédits Photos : Pixabay/Pexels ; Zaha Hadid / Pinterest
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