Transformer des filets de pêche abandonnés en planches de surf
Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, huit millions de tonnes de plastique élisent domicile, chaque année, dans nos océans. Dommages collatéraux de la pêche intensive, les filets de pêche abandonnés comptent pour environ 640 000 tonnes – l’équivalent de 10 % du total – de déchets plastiques polluant les écosystèmes marins.
En plus de fragiliser ces derniers, ils portent atteinte à la faune et la flore, étranglent les animaux marins, accrochent les hélices des bateaux et peuvent même endommager les moteurs. À ceci s’ajoute la consommation de microplastiques par les poissons, qui finissent leur vie dans nos assiettes et empoisonnent la chaîne alimentaire.
DSM Engineering Plastics s’est associée à une entreprise indienne pour transformer ce problème en une innovante opération de recyclage.
Une deuxième vie propre pour le filet fantôme
Après avoir récolté les filets de pêche dans l’océan, les pêcheurs nettoient le plastique, le réduisent en grains puis les transportent dans une entreprise de recyclage basée en Inde. Ils seront ensuite examinés à la loupe et soumis à un strict contrôle de qualité, avant d’être fondus puis transformés en planches à surf respectueuses de l’environnement. Celles-ci retourneront caresser les vagues de l’océan, sans polluer quoi que ce soit.
When the sun rises over the horizon in the Indian village of Kuthenkuly, Jesuraja and his fellow fishermen prepare for a new day at sea. But they are not looking for fish – they are searching for abandoned fishing nets floating in the Indian Ocean to recycle into surfboards pic.twitter.com/hZfNOcWyq0
— Reuters Top News (@Reuters) August 6, 2019
Des bienfaits pour l’emploi
En plus de faire un geste envers la protection de l’environnement, cette initiative de recyclage sert de tremplin professionnel à de nombreux pêcheurs qui, en recueillant les filets, perçoivent vingt centimes de plus par unité sur leur salaire mensuel. Collecter, trier, nettoyer et acheminer le plastique jusqu’aux entrepôts de recyclage offrent ainsi aux villages locaux des opportunités d’emploi non négligeables.
« On essaie de réfléchir aux endroits où l’on peut mettre en avant le plastique recyclé, afin que tout le monde se rende compte que peu importe le produit final, recycler peut en réalité être considéré comme un petit luxe d’une autre nature. » – Svein Rasmussen, fondateur de l’entreprise Starboard associée du projet, au Straits Times
Sources : Straits Times, DSM Engineering Plastics
Photo de couverture : © Pexels
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