Un bateau vertical pour explorer l’océan Austral
Destiné à voguer pendant trois ans autour de l’Antarctique, le bateau sera baptisé Polar Pod. Sa construction est prévue en janvier 2022. Il débutera son exploration de l’océan Austral en 2023. Il fera office d’un laboratoire flottant.
Un navire vertical
Haut de cent mètres, dont 80 immergés dans l’eau, le Polar Pod pèsera 1000 tonnes. Construit dans un acier spécial, aussi bien le tube que la nacelle, il répond aux exigences de constructions équivalentes à celles des plateformes pétrolières.
Ce navire vertical doit donc permettre de naviguer bien plus facilement dans les eaux troublées qu’avec un bateau plus classique.
« L’idée est de résister aux vagues scélérates, mais aussi à la vague dite cinquantennale, celle qu’aucun marin n’a encore affrontée et qui mesure 38 mètres de haut » -concepteur du projet, Jean-Louis Étienne.
Porté par le courant des pôles, le navire sans moteur avancera à une vitesse de 1 km par heure pendant son séjour austral de trois ans. Il fera le tour de l’Antarctique deux fois. Il fera donc le tour du monde deux fois.
Une plateforme habitable
Un équipage de huit membres ; trois marins, quatre scientifiques et un cuisinier occuperont la plate-forme. Le changement d’équipe s’effectuera chaque deux mois en même temps que le ravitaillement du Polar Pod.
Un navire spécialement conçu se chargera d’effectuer ces deux missions. Celui-ci se propulsera par voile et moteur et sera doté d’une rampe arrière permettant au personnel d’accéder à un semi-rigide qui les mènera au Polar Pod.
Une expédition scientifique flottante
Le Polar Pod se veut un projet scientifique. Les données récoltées grâce à ce projet s’avèrent précieuses et attendues parce que peu de marins s’aventurent dans cette région.
Avec une structure qui descend à 80 mètres de profondeur avec un lest de 150 tonnes, le navire aura la stabilité requise pour affronter les eaux les plus dangereuses de l’océan Austral. Ainsi, il aura la capacité de faire des mesures d’échanges entre l’atmosphère et l’océan avec une grande précision.
Alimenté en électricité grâce à des éoliennes et des cellules photovoltaïques, ce navire, comparé à un laboratoire flottant, recueillera des données centrées sur quatre axes : le rôle de l’océan dans la lutte contre le réchauffement climatique, la biodiversité, l’océanographie spatiale et l’impact des activités humaines sur l’océan Austral.
La mission de cette expédition doit permettre de mieux comprendre le rôle de l’océan austral sur le climat. Puits de carbone, cet océan qui a la capacité, grâce à ses eaux froides, d’absorber et de dissoudre le gaz carbonique s’avère un acteur majeur du climat.
Sources : Europe 1, Geo.fr, Futura-science.com
Crédit Photo: Freepik
Global Goodness vous suggère :
https://globalgoodness.ca/des-baleines-bleues-reperees-en-antarctique/
Encouragez-nous si vous aimez lire des histoires positives.