Un microbe capable de stopper la transmission du paludisme
Des chercheurs ont découvert un microbe qui serait capable d’endiguer la propagation du paludisme autrement appelé malaria. Une lueur d’espoir pour cette maladie meurtrière.
Une découverte révolutionnaire
Chaque année, plus de 400 000 personnes meurent de la malaria dont la majorité est des enfants de moins de 5 ans. Cette maladie se propage principalement en Afrique subsaharienne, là où le climat est chaud et humide. Fièvres, maux de tête, courbatures et troubles digestifs en sont les principaux symptômes. Bien que des traitements existent, les familles pauvres ont difficilement accès aux soins par manque de moyens. C’est le cas pour les 94 % des victimes qui proviennent du continent africain.
Une équipe de chercheurs du Royaume-Uni et du Kenya a étudié les moustiques du lac de Victoria au Kenya. Il s’est avéré qu’aucun moustique porteur du microbe baptisé « Microsporidia MB » ne transportait le paludisme. Proche du champignon, le Microsporidia MB se situe dans les intestins et parties génitales de l’insecte. Ce microbe peut rapidement devenir un parasite, mais pourrait avoir un effet immunitaire contre des infections de type malaria. C’est une lueur d’espoir pour l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui avait alerté en janvier 2020 la résistance de certains moustiques aux insecticides.
« Nous sommes très enthousiastes quant à son potentiel pour la lutte contre le paludisme. » Steven Sinkins, professeur du Centre de recherche sur les virus de la MRC-Université de Glasgow.
Les chercheurs n’en restent pas là
Pour l’instant, les scientifiques n’ont pas assez de recul. Seuls 5 % des moustiques étudiés au lac Victoria ont montré un signe du microbe. « Au minimum, 40 % des moustiques d’une région doivent être infectés par les microsporidies pour faire une brèche significative dans la malaria », indique la BBC. C’est pourquoi une équipe va mener une étude sur un plus large échantillon d’insectes, selon un communiqué de l’Université de Glasgow. Si les études valident ces premières recherches, il faudra alors savoir comment disséminer le microbe. Certains chercheurs pensent qu’il serait possible d’augmenter le nombre de moustiques porteurs du Microsporidia MB afin de ralentir la propagation de la malaria.
Même si l’utilisation de moustiquaires dans les maisons est de plus en plus fréquente, la réduction du nombre de contaminés par la malaria reste trop légère.
Grâce au Cadre pour l’élimination du paludisme (2017) le Directeur général de l’OMS a certifié que 10 pays avaient récemment éliminé le paludisme dont quatre en 2018 : le Paraguay, l’Ouzbékistan, l’Algérie et l’Argentine.
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Sources : BBC, OMS, University of Glasgow
Crédit photo : Jhpiego/D. Burke
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