Un tiers des tomates de serre du Québec sont maintenant produites grâce à de l’énergie puisée dans un des plus grands dépotoirs de la province, à Drummondville.
Chauffée par des biogaz générés par le site d’enfouissement de la compagnie Waste Management, les Serres Demers ont inauguré, le 9 novembre dernier, l’agrandissement de leurs installations à Drummondville. On estime que cette façon de faire permet d’éviter l’émission de 26 000 tonnes de gaz à effet de serre par année.
« C’est comme si on retirait 6000 véhicules de la circulation », illustre le responsable des affaires publiques chez Waste Management, Martin Dussault.
S’ils n’étaient pas captés, ces gaz seraient rejetés dans l’atmosphère et contribueraient au réchauffement climatique. Mais ils servent maintenant à faire pousser des tomates et ainsi réduire les importations en hiver.
Totalisant 10 hectares, le nouveau bâtiment triple de superficie, faisant en sorte qu’elle devient la plus grande serre de tomates de la province. Les Serres Demers ont investi plus de 40 millions de dollars dans ce projet, mais leur permet de réduire les coûts en énergie de moitié, en plus de créer de nouveaux emplois.
Selon le président et directeur général de la compagnie, Jacques Demers, cette nouveauté permet de maintenir la production de tomates fraîches durant toute l’année. Ces installations pourraient fournir en tomates la Ville de Québec et sa banlieue pendant un an.
Avec ses 6000 tonnes de tomates, l’entreprise horticole satisfera les besoins des supermarchés des principales chaînes d’alimentation du Québec.
Environ une tomate de serre sur sept consommée au Québec provient des Serres Demers, qui offrent plusieurs variétés génériques ou de spécialités. Rappelons que la tomate de serre représente plus de 70 % de la production québécoise de tomates.
Source : Le Journal de Montréal