Un ordinateur planétaire pour aider les organisations de conservation environnementale
Microsoft a annoncé l’élaboration et le lancement d’une toute nouvelle plateforme de traitement de données pour aider les organisations engagées dans la conversation de la biodiversité.
Gagner du temps
Le but est d’aider les scientifiques et les ONG à traiter un maximum de données en un minimum de temps. Ce que Microsoft appelle son « ordinateur planétaire », sera capable de récolter des trillions de données sur la nature d’une manière générale. Cette plateforme sera le moyen pour les organisations de disposer de nouveaux outils de traitements de l’information. Microsoft a déjà annoncé en janvier 2021 son intention de devenir une compagnie à émission négative de carbone d’ici 2030. De plus, elle affirme qu’en 2050 elle capturera plus de C02 qu’elle n’en a produit depuis 1975. Cependant, les problèmes climatiques ne sont pas les seuls points sur lesquels la compagnie a décidé de travailler.
La biodiversité aussi
En effet, selon l’organisation Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES), un quart de la population animale, est maintenant en danger d’extinction. Les populations de vie animale sauvage ont chuté de 60 à 40 %. Pour faire gagner du temps aux organisations, la plateforme associera des données de meilleure qualité à une machine capable de les analyser rapidement. Il est vrai, les estimations globales prennent en temps normal beaucoup de temps à se faire. Le dernier rapport publié de l’IPBES est paru 15 ans après son précédent et comptait 1 700 pages.
Une machine de décision géospatiale
Les recherches de terrain sont extrêmement longues et sont propices aux erreurs. En utilisant des satellites, ou encore via l’intelligence artificielle, les informations se voudront plus précises et plus simples d’obtention. La tâche seule de localiser les forêts du monde, les champs ou encore les canaux est énorme. Ainsi, avoir accès à des données du monde entier, et pouvoir les partager à travers la plateforme peut également mener à prendre de meilleures décisions.
Cet « ordinateur planétaire » se basera sur une IA de la compagnie appelée « AI for Earth », lancée en juin 2017. Cette intelligence développée aidait déjà plusieurs organisations et permettait (entre autres) de détecter les cas de pêche illégale. Les premiers échantillons d’images satellites pourront également être disponibles au téléchargement externe.
Un soulagement de la part de Microsoft qui a été accusé il y a plusieurs années par le New York Times d’une consommation excessive et non nécessaire d’électricité. Ainsi, avec ce projet de plateforme planétaire, il semblerait que Microsoft ait (enfin) compris vers quel mouvement il était urgent de se tourner, en espérant que d’autres compagnies lui emboîtent le pas.
Crédits photos : Tanner Van Dera. Matthew Manuel
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