Les chercheurs de l’Université Laval ont récemment conçu un nouveau vaccin contre le VIH, qui pourrait déclasser celui jugé jusqu’ici « le meilleur sur le marché expérimental », fabriqué aux États-Unis.
« Il est phénoménal. Il est supérieur à celui qui est présentement le meilleur, et de beaucoup », lance fièrement le chercheur principal, Gary Kobinger.
« On pensait que ça allait nous prendre au moins un an et demi avant d’en arriver là. C’est certain qu’on va continuer de l’améliorer, mais nous sommes sur une très bonne lancée », poursuit le Dr Kobinger, qui développe le vaccin contre le VIH sous le même principe que celui qu’il a créé contre l’Ebola.
D’ici là, des tests préalables seront effectués en janvier sur des souris, puis en février sur des lapins. Si les résultats sont concluants, ils seront envoyés à Santé Canada d’ici deux ans et demi pour que le vaccin soit approuvé.
Pour vaincre le VIH, le Dr Gary Kobinger insère ainsi des fractions du virus à travers un autre, qui lui ne cause aucune infection chez l’humain, pour ainsi le « déjouer » et forcer le système immunitaire à développer des anticorps contre le VIH.
Le chercheur vient d’ailleurs de recevoir le prix principal Ernest C. Manning, le plus important prix canadien quant aux découvertes scientifiques qui ont un impact sur la communauté pour son travail sur le premier vaccin efficace au monde contre le virus Ebola.
Au mois d’août dernier, l’Institut des maladies infectieuses et immunitaires aux Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) a accordé une subvention de 3,9 M$ au Dr Kobinger, pour ses recherches contre le VIH. « Ce serait mon rêve ultime de contribuer à la vaccination contre le VIH. C’est le travail d’une vie », mentionne celui qui est accompagné de quatre autres chercheurs.
Encore meurtrier dans certains coins du globe, le VIH est considéré comme une maladie chronique au Canada. Près de 3000 Canadiens le contractent chaque année.
Source : Journal de Montreal