Une industrie spatiale plus écologique
Des fusées recyclables, une combinaison méthane-oxygène plus respectueuse de l’environnement : l’industrie spatiale cherche de plus en plus à se verdir. Que ce soit lors du lancement de la fusée sur Terre, pendant son voyage dans l’espace cosmique, ou à son retour.
Un pionnier dans l’industrie : Elon Musk
Le créateur de Space X Elon Musk entend bien réduire au maximum la pollution dégagée par ces fusées et leurs combustibles : suie, particules d’aluminium, azote, acide chlorhydrique et CO2. Objet à usage unique fabriqué en acier, la fusée termine habituellement son trajet dans les océans. Or, en mai 2020, le lanceur partiellement réutilisable Falcon 9 s’est offert une seconde vie sur Terre grâce à la réutilisation de son étage principal.
Vers l’écologie et au-delà
Toutefois, Space X n’est plus le seul acteur à penser cet aspect à la fois dans une perspective de préservation de l’environnement et d’optimisation des couts. Le reste de l’industrie spatiale s’en inspire, dans le privé comme dans le public. En Guyane, l’Agence spatiale européenne (ESA), issue d’un partenariat entre pays du Vieux-Continent, se donne un objectif de grande envergure d’ici à 2025. Consommer 90 % de son énergie du Centre spatial guyanais grâce à des ressources renouvelables (panneaux solaires, biomasse). Autrement dit, cela représente une réduction de 45 000 tonnes de son empreinte carbone annuelle. Aussi, le Centre national d’études spatiales (CNES) réfléchit aux engins spatiaux du futur en recherchant un carburant peu polluant pour le lanceur Ariane. Ou encore en pensant à la création de satellites plus « propres ».
Surveillance accrue
D’après le ministère de l’Enseignement supérieur français, le CNES surveille en permanence les effets de l’industrie spatiale. D’autres laboratoires indépendants s’attellent eux aussi à cette tâche. À chaque lancement de la fusée Ariane 5, un « plan de mesure environnement » apprécie son impact écologique. On évalue alors cent points : qualité de l’air, de l’eau, des sédiments, suivi de l’avifaune, de la végétation et de la faune aquatique… Ce qui revient à prélever 600 échantillons, un travail conséquent en somme.
La Loi spatiale offre un cadre de travail strict aux opérateurs de l’industrie. Elle contrôle les impacts environnementaux des opérations spatiales ayant lieu sur Terre et dans l’Espace. Des achats d’équipements à la fabrication de bâtiments, en passant par sa consommation d’énergie, les règles sont strictes. Elles s’inscrivent dans le cadre du système de management environnemental certifié ISO 14001.
Sources : France Inter ; Ciel et Espace ; Futura Sciences
Crédits Photos : @spacex/Unsplash
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