Plusieurs dirigeants patronaux, dont le patron du Medef, plaident dimanche 20 août pour une réforme du système des services à la personne (ménage, jardinage, garde d’enfants, etc). Cette remise à plat du système permettrait selon eux de créer des « dizaines de milliers » d’emplois en quelques mois sans peser sur les finances publiques.
« Innover pour redonner du pouvoir d’achat aux 4,5 millions de Français faisant appel chaque année aux services à la personne, relancerait l’activité du secteur et créerait environ 200.000 emplois », écrivent le président du Medef Pierre Gattaz, celui de la Fédération du Service aux Particuliers Maxime Aiach, Marie-Anne Barbat-Layani, la directrice-générale de la Fédération Bancaire Française, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal ETHIC et Léonidas Kalogeropoulos, porte-parole des Chantiers de l’Entreprenalisme.
Il s’agit de « trouver une solution au problème de trésorerie des ménages lié au décalage dans le temps du remboursement du crédit d’impôt auquel ils ont droit lors de leur consommation de services à la personne ». Pour ce faire, ils réclament une intervention du gouvernement afin de « changer la loi pour permettre aux banques de pouvoir mobiliser des créances fiscales d’un ménage avec la même facilité qu’elles avancent le montant de factures en attente de règlement d’une entreprise. »
« Des rentrées dans les comptes publics de l’ordre de 1 milliard d’euros »
Le système qu’ils proposent consisterait à faire avancer par les banques la moitié des montants dus par les ménages aux professionnels des services à la personne. L’Etat rembourserait toujours au bout de 12 à 18 mois, non plus aux particuliers comme auparavant, mais aux banques qui ont avancé les sommes en jeu.
Selon les signataires, ce mécanisme permettrait la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois en douze mois, dont plusieurs milliers dès les premiers mois, et des rentrées de cotisations fiscales et sociales dans les comptes publics de l’ordre de 1 milliard d’euros. Ce mécanisme permettrait également de lutter plus efficacement contre le travail au noir en facilitant le travail déclaré, estiment-ils.
Depuis le 1er janvier 2017, les dépenses engagées pour l’emploi d’un salarié à domicile ouvrent droit à un crédit d’impôt pour tous les contribuables.
Le taux de chômage a poursuivi sa décrue au 2e trimestre 2017, reculant de 0,1 point entre avril et juin pour s’établir à 9,2% de la population active en métropole et à 9,5% avec Outre-mer, selon des chiffres de l’Insee publiés jeudi 17 août. L’indicateur a retrouvé en France entière son niveau de début 2012, avant l’élection de François Hollande.
Source : Huffigton Post