Le jardin-forêt : une solution agricole respectueuse de la planète
L’agriculture telle que nous la connaissons aujourd’hui n’est souvent qu’une succession de travaux destructeurs : défrichage, labour, désherbage… Ces pratiques perturbent totalement l’écosystème des cultures. Elles empêchent la végétation et la faune de s’installer et de coexister convenablement. De plus, cette agriculture intensive réduit fortement le nombre d’espèces animales et végétales.
Les cultures intensives sont toujours constituées des mêmes espèces, menaçant du même coup la diversité biologique. Le Centre international de recherche sur la forêt estime que seulement 12 espèces de plantes et 14 espèces d’animaux constituent 98 % de l’ensemble du secteur agricole mondial. Il semble dès lors évident que les cultures intensives menacent la planète et le renouvellement des terres. Pourtant, il existe une solution durable et qui n’est pas nouvelle non plus.
Le jardin-forêt : qu’est-ce que c’est ?
Le jardin-forêt permet de réconcilier nature et production agricole. En effet, ce mode de culture imite le modèle de la forêt naturelle en mélangeant les cultures avec des arbres forestiers. Un jardin-forêt imite la structure d’un boisement naturel. On peut associer aux cultures des espèces d’arbustes, des champignons ou bien un plan d’eau. L’agroforesterie permet ainsi aux cultures et à la forêt d’interagir comme un écosystème, reproduisant ce qu’il se passe dans la nature. Cette technique existe déjà depuis des milliers d’années. Elle était exercée notamment par les Mayas avec la technique du « jardin verger ». C’est même l’une des plus anciennes formes d’utilisation des sols au monde. Robert Hart, pionnier du jardinage forestier, a repris la pratique du « jardin-forêt ». Il pratique le jardin-forêt depuis les années 1960 à partir d’un verger de 5000 mètres carrés.
Le jardin-forêt de Jojo Neiger
Robert Hart a inspiré bon nombre d’agriculteurs, soucieux de respecter la nature et d’offrir un environnement sain pour leurs cultures. Parmi eux, le fermier Jono Neiger, qui possède une ferme au Massachusetts. Afin de préserver ses terres, il a planté sur ses terres des châtaigniers américains. Cette espèce de châtaigniers est pratiquement éteinte depuis un siècle, passant de plusieurs milliards d’arbres à une poignée aujourd’hui. Plantés dans ses champs de cultures, ils empêchent l’érosion, reconstituent les nutriments des sols et capturent l’excès de carbone.
Jono Neiger ajoute aussi des espèces étonnantes, comme du plaqueminier ou bien du sureau. Ces plantes permettent de créer un environnement accueillant pour les animaux et de ressourcer la terre cultivée. Ainsi, cela lui permet de pouvoir laisser ses poules dans ce terrain, qui se nourrissent alors de vers de terre et d’insecte au lieu du traditionnel maïs transformé. Ses œufs possèdent ainsi une couleur beaucoup plus naturelle et un meilleur gout.
Cette méthode permet ainsi de mieux respecter la nature et de produire mieux sans détruire les terres. D’autres exemples de jardin-forêt sont présents partout, notamment au Québec où le permaculteur Wen Rolland implante de nombreuses « forêts nourricières » sur des sites publics, privés ou commerciaux.
Source : Good news Network
Crédit photos : Okta, Design écologique
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