La fin de l’élevage de masse en France d’ici 2022
En France, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, vient de confirmer la fin de l’élevage en « batterie » pour la production d’œufs-coquilles d’ici 2022. Le gouvernement vise à interdire la vente des œufs venant de poules pondeuses enfermées dans des cages métalliques superposées.
En 2014, un sondage exprimait que 90 % des Français étaient favorables à l’interdiction de l’élevage en cage. Ainsi sous la pression des associations de consommateurs et des associations de la protection animale, une partie de l’élevage en batterie devrait bientôt disparaitre. Déjà adoptée en Autriche ainsi qu’en Suisse depuis de nombreuses années, cette décision constitue une bonne avancée, mais du chemin reste à faire.
En effet, cette interdiction ne concernera que les œufs-coquilles et non ceux utilisés dans la confection de produits transformés dits ovoproduits. Cela représente un problème de taille, lorsque l’on sait que l’ensemble des secteurs de la grande distribution ou de l’hôtellerie utilisent ces œufs dans les produits transformés, et ce, sans traçabilité sur le mode d’élevage.
L’engagement des entreprises
Face à la baisse de consommation, aujourd’hui déjà, de plus en plus d’enseignes de grande distribution bannissent les œufs provenant de poules « élevées au sol » ou « en cage ». Ainsi, Monoprix, qui est engagé depuis 2016, ne vend plus ces œufs. De grandes enseignes, telles que Carrefour, Intermarché, Lidl ou encore Aldi devraient également arrêter la vente d’ici 2020/2025.
« Le nombre d’entreprises du secteur alimentaire engagées à cesser de s’approvisionner auprès d’élevages en batterie ne cesse d’augmenter. Cela amorce ainsi un véritable tournant pour l’élevage en France ».
Source : Science et Avenir