Éthiopie : unies, financées et émancipées !
80 % des femmes qui ont un business nécessitant un crédit ne trouvent pas de prêteur (association care). Un groupe de femmes en Éthiopie en ont fait les frais. Elles ont alors réalisé que si les banques n’acceptaient pas de les financer, il fallait qu’elles se tournent les unes vers les autres.
Sortir de la pauvreté
Déterminées à sortir de la pauvreté en montant leur propre affaire, les femmes éthiopiennes se tournent vers le commerce et cherchent à monter leur propre affaire. Pour cela, elles ont besoin de fonds et se dirigent donc vers les banques traditionnelles. Mais leur statut de femme dans une société où elles n’ont pas de voix les empêche d’accéder à des prêts. L’explication à ces refus est le fait qu’elles n’ont aucune garantie, aucune caution pour rassurer les banques quant à la fiabilité de leur profil. En Éthiopie, la terre appartient aux hommes. Les femmes n’ont aucun bien.
S’unir pour réussir
Face à ces échecs, des femmes vivant dans le bidonville d’Addis Adaba ont décidé de s’associer contre le système. Elles ont ainsi formé un Village Savings and Loan Association. Elles ont nommé leur groupe Enat Fiker, ce qui signifie « l’amour de la mère ». Un Village Savings and Loan Association regroupe des personnes qui épargnent ensemble et s’octroient des prêts les uns aux autres à partir de la somme épargnée au départ. Ce cycle épargne/prêt fonctionne sur une année, après quoi l’épargne accumulée est redistribuée aux membres. Ce système facilite les prêts au sein d’une communauté qui n’a pas accès aux services financiers classiques.
S’émanciper
Offrir aux femmes un meilleur accès à la finance permet d’améliorer leurs conditions de vie. En effet, elles prennent part aux activités économiques et montent leur propre affaire. C’est également un moyen de s’émanciper de leur rôle traditionnel et de prendre véritablement le contrôle de leur vie. Inclure les femmes dans la finance leur donne plus de confiance et surtout plus d’autorité.
Les femmes d’Addis Adaba ont réussi à détourner le système et ont prouvé que « quand les femmes s’associent, de grandes choses arrivent » comme le rappelle une participante à Enat Fiker. Les hommes dominent certes le secteur financier, mais les femmes sont un excellent investissement selon l’association care.
Sources : association care, VLSA, Positive News
Crédits photo : Positive News, Image de couverture parHella Nijssen de Pixabay
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