ZEVS, un artiste urbain engagé
ZEVS est un artiste urbain contemporain français connu depuis les années 1990. Il a construit sa légende en détournant des logos de marques dans l’espace urbain. Il dénonce l’agressivité visuelle des affiches et logos publicitaires.
Un art qui éveille les consciences
À travers le street-art, ZEVS dénonce de nombreux problèmes sociaux. ZEVS affirme qu’il cherche à « attaquer le visible ». Il commence alors en 2004 à taguer d’un point rouge le front des personnalités sur les grandes affiches publicitaires en ville. Ce geste engagé dénonce l’omniprésence et la grandeur démesurée de ces affiches dans l’espace urbain.
Les « logos liquidés »
Il prolonge ensuite ces attaques visuelles en 2004 avec son œuvre la plus célèbre : les « logos liquidés ». Il fait alors fondre ou couler des logos de grandes marques, omniprésents dans les villes. Cette dénonciation de la surreprésentation des marques dans les villes lui vaut une arrestation à Hong-kong le 13 juillet 2009. Il est alors emprisonné après avoir fait « dégouliner » le logo Chanel sur une boutique Armani.
À travers son œuvre, ZEVS attaque l’agressivité visuelle des logos démesurés dans le milieu urbain. Le dégoulinement des logos représente pour lui « l’emblème d’une marque qui se liquéfie, qui se décompose annonçant sa disparition imminente ».
Ainsi, ces logos liquidés ont éveillé les consciences et ont participé à sa renommée internationale. Cette pratique s’apparente à de la « culture jamming », qui consiste à détourner ou à saboter les images des grands groupes et grands médias en utilisant leurs propres méthodes de publicité.
Le graffiti propre et le graffiti invisible
Depuis son arrestation, ZEVS œuvre dans la légalité, mais son art ne perd pas son esprit originel de contestation. En effet, il continue son travail à travers les techniques du « graffiti propre », en dessinant par exemple des flammes au karcher sur les douves du château de Vincennes.
« Le graffiti propre résulte de ce jeu à inverser la proposition. On crée avec l’outil qui sert d’habitude à détruire : le karcher. C’est de l’art vertueux : il montre la saleté, si on l’efface, on aura nettoyé la ville de sa crasse. Si on le laisse, il embellit quand même l’espace », explique ZEVS.
L’art de ZEVS permet une prise de conscience du consumérisme exacerbé et du trop grand pouvoir des grandes marques. En effet, le street-art est un art qui se pratique dans l’illégalité et dans les lieux publics et possède donc cette force de contestation et de dénonciation.
ZEVS expose jusqu’au 19 avril ses œuvres dans l’exposition « Veni, Vidi vici » au centre urbain d’art Fluctuart. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Crédit photo : ZEVS, Krisztian Matyas
Source : Telerama.
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