Faire classe en plein air, une idée de plus en plus populaire
Beaucoup d’enseignants réclament la classe en plein air dans différentes écoles du monde. Une bonne idée en temps de coronavirus.
Une envie de prendre l’air
En France, plusieurs collectifs enseignants réclament de faire classe en dehors de l’école. Suite au déconfinement général, des chercheurs et le personnel politique supportent de plus en plus cette idée.
En effet, les établissements scolaires ne peuvent que difficilement faire respecter les mesures sanitaires recommandées. Les salles sont trop petites pour permettre les 1,5 m de distance entre les élèves, par exemple.
Faire classe autrement
Faire classe dehors, c’est donc d’abord éviter la promiscuité, dans des espaces ouverts. Investir les parcs, jardins, ou bords de mer peut renforcer les systèmes immunitaires des enfants, plutôt que de s’enfermer dans une salle, où le virus peut facilement se propager.
Mais en plus, la classe verte a des vertus pédagogiques. Les élèves, surtout dans les petits niveaux, développent leur motricité, puisqu’ils peuvent enfin courir, grimper, explorer… Surtout, ils sont bien plus en contact avec la nature et leur environnement. Les enseignants peuvent leur apprendre les couleurs, la météo, les fleurs ou encore les animaux que les enfants rencontrent dans leur quotidien.
La classe verte est aussi bénéfique pour les professeurs, qui font bien plus attention à leurs élèves, et deviennent plus confiants dans leurs comportements. Les espaces moins bruyants et artificiels qu’une salle de classe diminuent le stress des enfants comme celui des adultes. Une étude de The Wildlife Trusts a montré les bénéfices des classes vertes sur l’apprentissage. 79 % des enfants interrogés déclarent avoir plus confiance en eux. Environ 80 % disent avoir une meilleure relation avec leurs professeurs et leurs camarades. Il ne semble y avoir que du positif à laisser la classe vivre à l’air libre.
Des initiatives multiples et mondiales
C’est pourquoi plusieurs pays mettent peu à peu en place des classes hors des murs. En Autriche, les parcs sont restés ouverts après le confinement, pour les enfants principalement. L’Écosse a intégré l’apprentissage à l’extérieur au programme officiel depuis 2010. Les enseignants britanniques sont formés aux classes en plein air. Plusieurs écoles françaises et italiennes sortent petit à petit de leurs bâtiments. Les architectes québécois imaginent l’école de demain, s’inspirant d’expériences au Danemark.
Depuis les années 1950, les pays d’Europe du Nord disposent de classes en espaces naturels. Le Danemark se distingue par une réelle volonté de tirer profit d’une école à l’extérieur. À la rentrée 2020, beaucoup d’enseignements se font en salle de gym, dans la cour, sur le parking de l’école ou dans les parcs. L’école du quartier Sydhavnen à Copenhague a été pensée et construite pour permettre aux enfants de bénéficier le plus possible des bienfaits de la nature. Au bord d’un canal, la cour orientée plein sud, un potager, une multitude de petits parcs, l’école répond au besoin de sortir des murs, ressenti par beaucoup après plusieurs mois de confinement.
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Sources: Guiding architects, Libération, The wildlife trusts, Basta
Crédit photo : Cheryl Holt/Pixabay; Ecole South Harbour, Copenhague, JJW architects
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