Comment loger les sans-abris ?
Le charpentier Khaleel Seivwright sauve des vies en construisant des cabanes isolées et mobiles pour les sans-abris.
Aider les sans-abri de Toronto
Tout a débuté en septembre 2020. Pendant son temps libre, Khaleel a commencé à fabriquer « de minuscules abris durables et isolés » dans son garage loué à Cabbagetown. En parallèle, il a lancé une campagne de collecte de fonds sur GoFundMe qui atteint 165 945 $ pour un objectif de 200 000 $. Sur la plateforme de financement participatif, Khaleel demandait également des matériaux de construction. En tout, 3 300 personnes lui ont offert de l’aide.
« Il m’a semblé que je pouvais faire quelque chose d’utile parce qu’il y a tellement de gens qui vivent dans des tentes », a déclaré Seivwright.
Des abris qui protègent du froid
Grâce à cet argent, Khaleel construit de petits logements en bois recouverts de fibre de verre isolante, avec une porte, une fenêtre à battant et quatre roues pivotantes. La taille et l’épaisse couche isolante permettent de maintenir la température à 16 °C, même si dehors l’air atteint les -20 °C ; car « ces minuscules abris sont conçus pour être principalement chauffés par la chaleur corporelle », selon Seivwright. Pour confectionner chaque cabane, le jeune charpentier travaille 8 heures sans être payé, et dépense 1000 $ en matériaux.
Depuis, il a installé deux abris dans la ville. Elles représentent une solution, certes temporaire, mais sure et extrêmement utile aux personnes vivants dans la rue. Sans cela, certaines dormiraient complètement dehors, sous des tentes ou des bâches qui ne protègent pas du froid ni des intempéries.
Toronto : un système d’accueil en crise
Khaleel vient en aide aux sans domicile quand ils en ont le plus besoin. À Toronto, la période hivernale engendre de nombreux décès, l’an dernier 128 personnes ont perdu la vie dans la rue. Et cette année menace d’être un réel défi avec la Covid-19 qui aggrave leurs conditions. Plus de 600 cas ayant été détectés dans les centres d’accueil, ces derniers doivent alors réduire leur capacité d’accueil. La ville peine à protéger les S.D.F. du froid et de la pandémie, comme le reconnaît la Cour supérieure de l’Ontario. Le système d’accueil, déjà saturé, ne va attribuer que 560 places complémentaires ; il y aura donc 6 700 hébergements pour les 9 000 sans-abri estimés à Toronto… Une situation à laquelle Khaleeb entend s’attaquer du mieux qu’il peut !
Sources: CBC ; Ici Radio Canada ; Go Fund Me ; Ouest-France
Crédits Photos: CBC News ; Khaleel Seivwright/GoFundMe
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