Protections menstruelles gratuites
Une première mondiale : l’Écosse ne fera plus payer les produits menstruels aux femmes !
Des protections hygiéniques pour toutes !
Mardi 24 novembre 2020, les députés écossais ont voté pour la gratuité des protections menstruelles. La proposition de loi a été victorieusement adoptée à 122 voix, sans opposition et avec une seule abstention ! La députée Monica Lennon, qui est à l’origine de ce texte, a réussi sa campagne grâce au soutien de syndicats, d’organisations et d’associations féministes.
Cette loi inédite prévoit de mettre à disposition des tampons et des serviettes hygiéniques dans des lieux libres d’accès, tels les pharmacies, les centres locaux ou les clubs de jeunesse. Toutes les femmes sans exception pourront en bénéficier, par un système de tickets. Le gouvernement se laisse ainsi 24 mois pour appliquer un système efficient sur tout le territoire, ce qui devrait lui revenir à 9,7 millions de livres, soit 11 millions d’euros. En 2018, l’Écosse avait déjà montré l’exemple en étant le premier pays à distribuer gratuitement du matériel hygiénique dans les écoles, les lycées et les universités !
Une loi retentissante
L’Écosse s’érige donc en modèle international ! Des personnalités publiques revendiquent ce choix historique comme une avancée destinée à s’étendre ; Rose Caldwell, directrice générale de Plan International UK affirme à cet égard que « le gouvernement écossais s’est montré pionnier dans la lutte contre la pauvreté de la période, et nous espérons que les nations du monde entier suivront son exemple. ». La France semble bien partie pour emprunter la même voix ! Depuis septembre 2020, les jeunes Françaises expérimentent la distribution gratuite de produits menstruels auprès des femmes précaires, dans les établissements scolaires et dans les universités. De telles mesures combattent contre la précarité menstruelle et visent à détruire le tabou de ce phénomène pourtant naturel.
La précarité menstruelle
Les menstruations représentent un défi planétaire. Même si elles adviennent à pratiquement toutes les femmes, les solutions pour s’en accommoder demeurent que trop peu répandu. La précarité menstruelle touche alors de nombreuses femmes : les sans domiciles fixes, les étudiantes pauvres, et les précaires. La faute revient au cout considérable ; il faut ainsi débourser 10 € par mois et 5 000 € au cours d’une vie pour des protections, selon l’IFOP. En France, 1,7 million de femmes sont confrontées à la précarité menstruelle, et combien dans le monde ? Les femmes rencontrent également des difficultés à parler de leurs menstruations qui sont étiquetées comme un sujet tabou. Par conséquent, en Écosse, seulement 31 % des jeunes filles osent demander à leur enseignant des tampons ou des serviettes pour les règles, rappelle Rose Caldwell. La précarité menstruelle s’accompagne donc d’un manque d’éducation et de stigmatisations.
Au Québec, pour encourager ces achats responsables, des municipalités ont mis en place un programme de subventions. Sur présentation d’un justificatif d’achat, les femmes peuvenr bénéficier d’un remboursement (https://mmelovary.com/fr/subventions-pour-produits-d-hygiene-feminine-quebec/)
Sources: L’Indépendant ; Le Journal des Femmes ; Le Monde ; Herald Scotland
Crédits Photos: Polina Zimmerman/Pexels ; Alina Blumberg/Pexels
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