Du mécénat pour faire revivre des sites délaissés
Des projets financés par des philanthropes contribuent à réhabiliter des friches, c’est à dire des zones industrielles laissées à l’abandon, ou des sites historiques délaissés, à donner un souffle de vie à ces espaces et à les réaménager en lieux culturels et artistiques, en parcs et autres attractions.
Un archipel artistique et culturel
La tour Luma, du nom de la fondation qui a financé sa construction, s’érige à Arles, à la lisière du Parc des Ateliers, une ancienne friche de la SNCF. Cette tour d’acier et de verre conçue par l’architecte Frank Gerry constitue un édifice parmi d’autres dans ce parc où des bâtiments du patrimoine industriel ont été rénovés en respectant l’identité du lieu.
Le projet impulsé par un mécène suisse, Maja Hoffmann, s’étale sur 11 hectares. Elle a réussi à créer un campus créatif et un lieu de rencontres inédit mêlant art, culture et éducation.
« Il s’agit d’une plateforme de production interdisciplinaire qui permet de traiter tous les sujets sans être enfermés dans des formats existants. Le Parc des Ateliers est à l’image d’un archipel. Chaque bâtiment peut vivre séparément ou en combinaison »— Mustapha Bouhayati, directeur du projet.
Une architecture futuriste
Alors que la ville d’Arles est connu pour ses arènes et son théâtre antique romains, l’architecture unique de cette tour allie tradition et modernité.
À sa base se trouve une rotonde, à la surface transparente. Sa forme circulaire fait écho aux arènes romaines de la ville.
L’édifice torsadé et enveloppé de 11 000 panneaux d’inox reflète les lumières changeantes de la ville et offre au public une vue panoramique sur la cité arlésienne.
Des biomatériaux prélevés localement ont été intégrés à la construction de l’édifice. 30 000 tuiles à base d’algues de vingt couleurs ont été utilisées pour le recouvrir. Certains panneaux muraux cristallisés ont été conçus à base de sel, un matériau abondant dans la région.
Une destination et un écosystème
Ce monument de 56 mètres de haut sera destiné à recevoir des expositions d’art et des œuvres de tout genre. Il arbitra également des galeries pour des projets, des centres de recherche et d’archives ainsi que des salles multi-usages pour des colloques et des groupes de travail.
Dans les espaces extérieurs, près de 140 espèces d’arbres, de plantes et d’arbustes viennent habiller la vaste plate-forme des anciens ateliers de SNCF.
S’inspirant des paysages alentour l’architecte Bas Smets a façonné une topographie avec une sorte de dune qui semble sculptée par le mistral.
Un étang créé par la déviation du canal de Craponne et un système de circulation d’eau durable permettent l’édification d’un microclimat à la température basse qui rend possible la croissance des végétations.
« Les projets culturels sont en grande majorité dans des univers urbains saturés, où la sortie de l’exposition est synonyme de fin de l’expérience. J’aime l’idée que le parc soit le prolongement de la visite. » — Maja Hoffmann, mécène à l’origine du projet.
Crédit Photo: iStock, Freepik
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