Cohabiter pour lutter contre la crise de l’immobilier
La situation immobilière causée par la pandémie a créé un climat de nervosité chez les nouveaux acheteurs de propriétés. Avec les prix des maisons qui augmentent continuellement, il devient plus difficile d’acheter à la ville ou même à la campagne.
Afin de remédier à cette situation, plusieurs organismes à but non lucratif (OBNL) émergent afin de permettre à la nouvelle génération d’acheter une maison où habiter, ou plutôt… cohabiter !
Un achat à la fois individuel et collectif
L’OBNL Foncier solidaire a l’intention de construire des unités écologiques à des prix plus raisonnables. Cette initiative permettrait à quiconque d’acheter une habitation en copropriété, donc en partageant les frais du terrain, des services et de la mise de fonds avec les autres propriétaires.
« L’habitant n’est ni propriétaire ni locataire. Nous nous basons sur le droit d’emphytéose, où le participant peut jouir du bien, y être investisseur, mais où certains droits lui sont restreints, comme celui de revendre à un prix dérisoire. » Jean-Philippe Vermette, cofondateur et trésorier-secrétaire du conseil d’administration de Foncier solidaire, La Voix de l’Est.
D’ailleurs, le but de cet organisme, situé dans la région de Brome-Missisquoi, consiste à acheter des terres et des immeubles afin « d’améliorer l’accès à la propriété à de jeunes familles, des personnes à revenu faible ou modeste. »
Parallèlement, plusieurs autres initiatives voient le jours afin d’offrir des modèles alternatifs au système immobilier actuel. Par exemple, le projet de cohabitation Nidazo à Frelighsburg a l’intention de mettre sur le marché au moins « 25 lots résidentiels ». À l’aide de multiples subventions, il compte réduire le prix des « unités » à acheter. Cela permettra d’offrir des maisons unifamiliales, bigénérationnelles, ainsi que des appartements.
Nidazo entend conserver ses prix d’achat au plus bas, mais admet toutefois devoir rester réaliste. Tout dépendra du coût des matériaux nécessaires à la construction des maisons.
« Si les prix de construction baissent, il nous fera grand plaisir de revoir le prix de vente à la baisse aussi. L’inverse serait aussi possible. Quoique moins probable étant donné nos démarches pour trouver des subventions qui pourraient soutenir le développement des projets collectifs ou l’acquisition d’une première maison. » Nidazo.
Des projets de plus en plus « enviables »
Josée Blanchette, chroniqueuse au journal Le Devoir a raconté, dans un de ses articles, se soucier de l’avenir de son fils.
« Je n’ai pas acheté [une maison] que pour assurer mes vieux jours, tant s’en faut. Je lègue surtout un toit à mon fils qui n’aura vraisemblablement pas les moyens d’acheter, ni en ville ni à la campagne. » Josée Blanchette, Le Devoir.
D’après elle, ces projets communautaires permettront de s’éloigner de l’individualisme et du « chacun pour soi » et ainsi de favoriser l’inclusion sociale, l’entraide et le partage des ressources.
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