Québec : ouvrir les bras aux Ukrainiens
Le Québec réaffirme son hospitalité en décidant d’accueillir les réfugiés ukrainiens.
Québec, une terre d’accueil
« Lorsque les premiers déplacés ukrainiens vont venir à Montréal, nous serons prêts. Nous le sommes déjà. Et nous sommes en appui aux communautés déjà établies ici » a dit la mairesse de Montréal, Valérie Plante. La mairie de Montréal, en lien avec la diaspora ukrainienne de Montréal et avec le Bureau d’intégration des nouveaux arrivants à Montréal, se prépare à accueillir les Ukrainiens de la meilleure des façons. Qu’il s’agisse des logements, de la francisation, de l’éducation ou des questions administratives, tout cela est présent dans la structure d’accueil de réfugiés de la ville de Montréal.
Miguel Arévalo, le directeur général des Services Communautaires pour les réfugiés, estime que le Québec peut accueillir entre 5000 et 10 000 Ukrainiens. « C’est sûr que c’est plus facile à Montréal, car il y a tous les services gouvernementaux et les organismes. Mais avec des programmes spéciaux, on pourrait accueillir en région aussi. » selon Miguel Arévalo.
1,3 million de personnes d’origine ukrainienne vivant au Canada, le pays accueille la deuxième plus grande diaspora ukrainienne après la Russie. La culture ukrainienne fait partie de la culture canadienne et encourage le Québec et les Québécois à se mobiliser pour et à accueillir de façon importante les Ukrainiens.
L’hospitalité québécoise
Photo de Ra Dragon sur Unsplash
Les Canadiens, de manière individuelle, souhaitent également participer et accueillir des Ukrainiens. Alexandre Dufresne lance un projet qu’il partage sur Facebook : « Héberge tes réfugiés ukrainiens ». Cette initiative permet d’offrir un toit aux Ukrainiens dans les chambres vides et les sous-sols des Canadiens. Une centaine de Québécois ont répondu présent pour cette initiative, que ce soit des familles avec enfants ou des retraités. «Notre but avec cette liste, c’est de faciliter aussi la logistique du gouvernement pour l’hébergement des réfugiés quand ils vont arriver au Québec » selon Alexandre Dufresne.
À ces initiatives citoyennes, s’ajoutent des initiatives initiées par le milieu associatif religieux. Le presbytère de Sainte-Adèle accueille une famille ukrainienne de deux enfants. Le presbytère tente également d’aider d’autres familles ukrainiennes à obtenir leur visa pour les accueillir au Canada.
Complications administratives
Le gouvernement canadien exige l’obtention d’un visa pour entrer dans le pays. Or, ce processus est long et il empêche les Ukrainiens d’arriver au Canada. Certains, comme la présidente de l’Association québécoise des avocats en droit de l’immigration, Stéphanie Valois, proposent de permettre aux Ukrainiens de voyager avec une autorisation de voyage électronique seulement, plus rapide à se procurer qu’un visa puisqu’il ne faut pas envoyer son passeport dans une ambassade canadienne et attendre son renvoi. Ainsi les Ukrainiens pourraient finaliser leur demande de résidence permanente une fois arrivés au Canada.
Les Canadiens se mobilisent, au niveau communal, associatif et individuel pour accueillir les Ukrainiens et renouveler une fois de plus cette tradition de terre d’accueil.
Crédit Photo : Kedar Gadge sur Unsplash
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