Confinement : chute libre des naissances prématurées

Selon une équipe de médecins irlandais, le nombre de naissances de bébés prématurés a chuté de 90% durant le confinement. Une conséquence ultra positive pour les nouveaux nés ainsi que les jeunes mamans.

Le fléau des naissances prématurées

L’OMS estime à 15 millions le nombre de bébés prématurés chaque année dans le monde, ce qui représente plus d’un bébé sur 10. En tout, c’est près d’un million d’enfants qui décèdent par an en raison de complications liées à la prématurité. Dans les pays à revenu élevé, la quasi-totalité de ces bébés parviennent à l’âge adulte. Mais cela n’empêche pas les enfants d’avoir parfois des séquelles à vie. Bon nombre de survivants souffrent d’une incapacité à vie, notamment en matière d’apprentissage et de troubles visuels et auditifs.

À l’échelle mondiale, la prématurité est la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. Dans presque tous les pays disposant de données fiables, les taux de naissances prématurées sont en hausse depuis une dizaine d’année. Bien des causes peuvent provoquer une naissance prématurée, y compris les problèmes avec le fœtus, avec la mère, ou les deux. Cependant, dans environ la moitié des cas, les causes d’une naissance prématurée restent inconnues.

Une chute drastique

Pendant la pandémie, des professionnels ont participé à une expérience étonnante : mesurer les effets du confinement sur les naissances prématurées. Pour ce faire, une équipe de médecins irlandais s’est intéressée aux les statistiques de l’hôpital de Limerick, une des plus grandes villes du pays. Ils ont donc comparé le nombre de naissances avant terme qui avaient eu lieu chaque année, entre janvier et avril. Depuis 2001, 30 000 nourrissons pesant moins de 1,5 kilo sont nés dans cet hôpital.

Le résultat est sans appel : alors que depuis ces vingt dernières années, la prématurité concernait huit naissances sur mille, en 2020, ce chiffre a été divisé par quatre. Et pendant le confinement, aucun enfant de moins de 1 kilo n’est venu au monde. Une découverte surprenante. Une étude similaire a été menée au Danemark. Les médecins ont découvert que pendant cette période, le nombre de bébés nés avant vingt-huit semaines de grossesse avait chuté de 90%.

Cette baisse spectaculaire est encore inexpliquée. Cependant, le repos forcé des futures mamans et la forte diminution de la pollution en ville y sont sans doute pour beaucoup. Cette étude, en cours de validation scientifique, pourrait donc nous permettre de repenser le congé maternité.

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Sources : OMS, Le Monde, University Maternity Hospital de Limerick.

Crédit photo : Brina Blum, Christian Bowen via Unsplash

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