De jeunes filles luttent contre les stéréotypes au Burkina Faso
Au Burkina Faso, le CFIAM abat les stéréotypes en proposant aux jeunes filles des formations dans les domaines de la mécanique, de l’électricité et de la menuiserie.
Des barrières pour accéder à l’éducation
Le Burkina Faso est un pays africain musulman et y être une femme signifie généralement rester à la maison et élever les enfants. Dans la majorité des cas, le parcours scolaire d’une jeune fille s’arrête à la fin de l’école primaire. Par la suite, elles sont soit promises à un mariage arrangé, soit doivent travailler afin d’aider leurs familles. Le Burkina Faso possède le cinquième taux le plus élevé au monde pour les mariages d’enfants. On recense une fillette sur deux mariées avant ses 18 ans et une sur dix avant ses 15 ans. De fait, les familles préfèrent investir dans l’éducation de leur garçon plutôt que dans celle de leur fille.
Combattre les stéréotypes
Au Burkina, réparer des voitures est un métier considéré exclusivement pour les hommes. Et, avec un taux de chômage très élevé chez les jeunes, en particulier chez les jeunes femmes, s’accompagne une montée d’idéaux islamiques extrémistes et de terrorisme qui a mis un frein à des changements positifs importants. Depuis 1997, le CFIAM (Centre Féminin d’Initiation et d’Apprentissage aux Métiers) aide de jeunes filles à bousculer les traditions en leur proposant des formations dans la mécanique automobile. « Nous souhaitons lutter contre l’inégalité professionnelle très poussée dans notre pays », indique Bernard Zongo, fondateur de l’association Tout pour Tous -Yennenga à l’origine du CFIAM. Un programme de huit heures par jour, six jours par semaine, dans une série de cours exigeants allant des mathématiques à la langue française, les y attend. Les cours pratiques intensifs comprennent l’électricité automobile et la construction de carrosseries. Ce centre de formation accueille aujourd’hui 200 élèves. Il est par ailleurs soutenu par l’ONG Terre des Hommes Suisse dans le cadre d’un projet visant à renforcer l’employabilité des jeunes femmes formées dans des métiers perçus comme masculins et à accompagner leur insertion dans le marché du travail.
Crédits photos: Valentina Piccinni, Theresa Traoré Dahlberg.
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