Les habitants du quartier de l’avenue de Flandre dans le 19e arrondissement de Paris sont à l’origine d’une initiative citoyenne et solidaire, qui consiste à servir des petits-déjeuners gratuits aux migrants qui campent dans le quartier de Stalingrad.
Face à l’errance et à la précarité dans lesquelles se retrouvent les migrants qui s’entassent toujours plus nombreux dans les tentes du nord de Paris, des résidents ont décidé de passer à l’action. Depuis cet été, ils ont donc mis en place un système de petits-déjeuners gratuits, afin de créer du lien social et de lutter contre la solitude et l’exclusion.
Ces “P’tit Dej’ à Flandre“ont lieu tous les jours à partir de 8 h 30 du matin sur les quais de Seine. Au menu : café ou tchai, pain, pâte chocolatée ou confiture, et parfois des bananes, de la semoule ou des œufs. Ces vivres sont récoltés auprès des boulangeries le soir, ou sont issus d’approvisionnements auprès d’associations comme Emmaüs.
Entre 2 000 et 3 000 réfugiés à Paris
Face à une situation humanitaire préoccupante et des pouvoirs publics ou des associations jugés absents, des voisins et des amis se mobilisent. Aujourd’hui, une soixantaine de bénévoles servent jusqu’à 800 petits-déjeuners chaque matin sur les “quelques” 2 000 ou 3 000 réfugiés estimés dans la capitale, qui se voient régulièrement délogés par les forces de l’ordre.
Un mouvement solidaire né de plusieurs initiatives individuelles, comme le raconte le site Time Out qui s’est entretenu avec certains bénévoles, dont Claire, une habitante du quartier révoltée par la précarité en bas de sa fenêtre :
“Au départ, j’avais envie d’aider, mais je ne savais pas quoi faire. Je proposais aux femmes de venir prendre leur douche et de laver leur linge chez moi. C’est en voyant d’autres habitants vers Jaurès qui proposaient le petit-déj’ que j’ai commencé à faire pareil.”
Et comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, vous pouvez vous aussi donner un coup de main financier en participant à la cagnotte des petits-déjeuners, ou bien vous rendre sur le terrain pour aider les bénévoles à servir les réfugiés.
Source : Konbini