Des protections hygiéniques gratuites contre la précarité menstruelle
Le gouvernement français distrubue des protections hygiéniques gratuites aux jeunes filles et aux femmes en situation de précarité. L’objectif ? Lutter contre la précarité menstruelle.
Un tabou puissant
Selon les associations féministes, les femmes dépensent chaque mois entre 5 et 7 euros en protections hygiéniques, ces chiffres pouvant varier fortement selon les cas. Chères et pourtant indispensables, un grand nombre de femmes ne peuvent s’en procurer régulièrement. En 2020, on les estime à environ 1,7 million. Un chiffre considérable. Malgré ce constat, la prise de conscience collective autour de la situation est très récente : la précarité menstruelle demeure un sujet tabou. Fréquemment passée sous silence, elle s’accompagne d’un sentiment de honte pour les femmes qui la subissent.
D’autant qu’en plus du coût initial, d’autres frais sont à prendre en compte. L’achat fréquent d’antidouleurs ou de nouveaux sous-vêtements par exemple. Un coût non négligeable et jusque là entièrement à la charge des femmes.
Une mesure pleine d’espoir
En 2020, dans une tribune intitulée Ensemble, brisons le tabou des règles ! Marlène Schiappa, Brune Poirson, Christelle Dubos et Agnès Pannier-Runacher ont annoncé la mise en place de l’expérimentation dès septembre. Des femmes privées de revenus, en situation de précarité ou sans-abri, mais aussi des étudiantes, lycéennes ou des femmes détenues auront ainsi accès des protections gratuites.
« Il n’est pas acceptable que des femmes en situation de précarité arbitrent entre un paquet de pâtes et des protections (…). Les règles, c’est naturel. Ne pas pouvoir se procurer des protections, non » – Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, dans la tribune Ensemble brisons le tabou des règles !
Afin de rendre l’initiative possible, l’État a débloqué un million d’euros. Les serviettes et tampons sont directement distribués aux personnes dans le besoin ou bien mis à disposition dans les épiceries sociales, accueils de jour, les foyers et les centres d’hébergement, les établissements d’incarcération, mais aussi les lycées et les universités. Cette initiative, très attendue par les militantes féministes, a suscité beaucoup d’espoir. D’autant que le gouvernement souhaite également soutenir divers organismes engagés dans cette lutte grâce à de fortes aides financières.
Une manière d’éveiller les consciences et de briser le tabou des règles.
Sources : Le HuffPost, Positivr
Crédit photo : Paulina Zimmerman sur Unsplash, Stéphane de Sakutin
Global Goodness vous suggère : Les protections hygiéniques sont désormais des biens de première nécessité en Allemagne, Inde : disparition de la taxe sur les protections périodiques !
Les protections hygiénique sont désormais des biens de première nécessité en Allemagne
Inde: disparition de la taxe sur les protections périodiques!
Encouragez-nous si vous aimez lire des histoires positives.