Du pain invendu recyclé pour limiter le gaspillage alimentaire
Le gaspillage alimentaire est un problème encore trop répandu dans nos sociétés modernes. À titre d’exemple, chaque année, pas moins de 35,5 millions de tonnes de nourriture sont jetées ou gaspillées au Canada. Cela peut paraître incongru quand on voit que d’après le dernier rapport annuel publié par l’ONU, le nombre de personnes en situation de précarité alimentaire ne cesse d’augmenter.
Gaspillage, à qui la faute ?
Le gaspillage alimentaire relève de la responsabilité de tous puisque les déchets encore comestibles qui finissent au dépotoir proviennent essentiellement de l’industrie agroalimentaire. D’une part, les industries produisent trop et d’autre part, les consommateurs achètent en trop grande quantité. En fait, la production de nourriture est tellement conséquente que, sans le gaspillage, on pourrait envisager de résoudre le problème de la faim dans le monde.
Autre effet indésirable de la surproduction des denrées alimentaires : son empreinte carbone. Très gourmande en énergie, l’impact de cette industrie sur l’environnement est effarant. De fait, trouver un moyen de transformer nos modes de production afin de réduire les pertes alimentaires devient nécessaire. Conscient des enjeux, le groupe anglais TESCO du secteur de la grande distribution alimentaire a décidé de réagir à sa manière.
Un pionnier en la matière
En guise de solution, l’enseigne a décidé de mettre en place le « recyclage » d’un produit du quotidien fortement gaspillé : le pain frais. À partir de maintenant, le pain invendu sera transformé en un nouveau produit que l’on aura agrémenté et assaisonné tels que des toasts à l’olive ou du pain à l’ail. Au lieu de jeter, on reconditionne.
« Cette initiative de Tesco est un excellent exemple d’une solution simple à un problème commun et récurrent » — David Moon, Directeur de la collaboration d’affaires chez WRAP (Waste and Resources Action Programme) pour le Guardian
Cette nouvelle décision sera mise en place dans 24 magasins et, en fonction des résultats, s’étendra à l’ensemble des enseignes du pays (soit 4000 points de vente). Tesco envisage d’autres solutions pour remédier aux pertes des denrées alimentaires. En effet, le surplus de pain peut-être vendu à prix réduit ou envoyé à des œuvres de charité qui se chargeront de le redistribuer à ceux dans le besoin. De quoi envisager l’avenir avec optimisme et appétit !
Sources : Radio Canada, Global Citizen, Organisation Second Harvest, The Guardian, Rapport de la FAO
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