Flacking ! Mais qu’est ce que c’est ?
Ne vous est-il jamais arrivé de trébucher dans la rue à cause d’un nid de poule ou d’un pavé décollé ? Découvrez l’artiste lyonnais Ememem !
Un réparateur pas comme les autres
Ememem, ce nom ne vous dit rien, mais peut-être qu’un jour vous pourrez apercevoir son art ou même marchez dessus ! À la manière de Banksy, il transforme les dégradations visibles dans les villes afin de rendre les chaussées plus belles et plus sûres. À la lumière des réverbères, Ememem s’active pour laisser une douce empreinte de son passage dans la rue. Il aime s’appeler le raccommodeur de bitume, le poète de trottoir ou encore le chirurgien du macadam.
L’artiste apparaît pour la première fois en 2016, dans la ville de Lyon où il réside. Puis, il laisse sa trace dans plusieurs ville en parcourant la France. Ememem s’avère davantage connu pour son art que pour sa personne. Cependant, en 2021, il parraine la première édition du festival Art en Zone à Laverune (France), un festival dédié au street-art.
La mosaïque de rue
Le flacking est le fait de remplir des trous ou des fissures dans les rues, notamment sur les trottoirs. Il s’effectue avec de la mosaïque ou des fragments de matériaux de différentes tailles et teintes. Le mot tire son essence du mot français « flaque », car ses créations ressemblent à des flaques de couleurs. Ememem choisit ce nom juste après sa première flaque en 2016 et après avoir vu la réaction des passants. Ses œuvres ne laissent pas les piétons indifférent, puisque dans le décor bien souvent terne des rues françaises, les flaques apparaissent comme de véritables bains de lumière. Cette technique rappelle sans aucun doute, l’art traditionnel japonais kintsugi, qui recoller les porcelaines brisées.
Désormais, le flacking est devenu une pratique répandue. Elle peut se trouver dans plusieurs pays en Europe tels que l’Allemagne ou l’Espagne. Au-delà du continent, on le retrouve au Chili, en Afrique du Sud ou encore en Russie grâce à des artistes professionnels. Des ateliers peuvent également se créer lors de festival d’art ou dans le cadre de mobilisations citoyennes. Par sa beauté, mais aussi sa simplicité, le flacking permet à l’artiste de mettre en lumière le passé de chaque trou, « un carnet de mémoire de la ville ». Cet art pourrait à court terme devenir une solution low tech pour réparer les espaces piétons tout en les embellissant.
Sources : Positive News, Ememem Flacking, Courrier international
Crédit photo : Ememem
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