En France, un test obligatoire pour acquérir un chien ou un chat ?
Contre la cruauté envers les animaux, le député et vétérinaire Loïc Dombreval a proposé le 23 juin 2020 une série de mesures. Parmi elles, un test obligatoire avant chaque adoption.
Un record d’abandon en Europe
Avec 100 000 animaux abandonnés chaque année, dont 60 000 durant l’été, la France détient le record du nombre d’abandons en Europe. Il est généralement causé par le coût financier de l’entretien des animaux et d’autres difficultés. Ainsi, l’abandon d’un animal est souvent le résultat d’un manque d’anticipation de la part des propriétaires. Les allergies et la supposition d’un risque pour la santé sont aussi des causes majeures des abandons d’animaux.
De nombreux chiens et chats soit s’entassent dans les locaux d’associations qui n’ont plus de place pour les accueillir ou soit errent dans les rues. Ils sont victimes des températures extrêmes, de la faim, de maladies contagieuses ou confrontés à bien d’autres dangers. Malheureusement, ils trouvent souvent la mort après avoir été percutés par des voitures ou attaqués par d’autres animaux. De nombreux animaux errants se font tirer dessus, mutiler, torturer brûler ou sont empoisonnés ou tués par d’autres façons cruelles.
Alors qu’elle ne peut plus accueillir d’animaux dans ses refuges, la Société protectrice des animaux (SPA) doit faire face depuis le début de la crise à une vague d’abandons. Ils sont principalement liés à la circulation de fausses informations sur les bêtes et le coronavirus, à une hospitalisation ou encore à une adoption non réfléchie pendant le confinement.
Un test pour responsabiliser les futurs acquéreurs
Le député Loïc Dombreval a donc proposé un test de connaissances de base, obligatoire avant chaque adoption. Il permettrait de s’assurer que l’acquéreur possède les fondamentaux nécessaires pour s’occuper correctement de son animal.
Il n’est pas question d’instaurer un permis payant permettant de détenir un animal. Le test serait gratuit, sous la forme d’un questionnaire en deux parties. D’abord des questions sur les conditions d’accueil de l’animal, puis sur des connaissances basiques, adaptées en fonction de l’animal et de sa race (coût, soin, nourriture…). Réalisable sur internet, il sera accompagné de toutes les informations essentielles pour les futurs acquéreurs et les propriétaires.
L’objectif n’est pas d’interdire l’acquisition d’un animal, mais de faire prendre conscience des contraintes et obligations que cela va représenter. Le test n’est donc pas rédhibitoire : il est possible de le repasser autant de fois que nécessaire. C’est aussi un moyen de mieux enregistrer ces informations et de s’en souvenir. Le but est avant tout de responsabiliser les futurs acquéreurs. Ce test permet de réfléchir et de se demander si c’est finalement une bonne idée. Cela pourra notamment freiner les achats impulsifs, pouvant mener à des abandons et des maltraitances, par négligence ou par incompréhension.
Désormais, reste à savoir si toutes ces propositions seront acceptées par le gouvernement.
Crédit Photo : Mark Zamora via Unsplash
Sources : 30 Millions d’Amis, Positivr
Encouragez-nous si vous aimez lire des histoires positives.