IKEA : des champignons pour remplacer le polystyrène
Monter un meuble IKEA avec ou sans notice explicative en suédois ne change pas grand-chose. Toutefois, recevoir son meuble dans un emballage plus coresponsable que le polystyrène serait une excellente initiative ! Le géant suédois propose un nouveau modèle d’emballage à base de champignons. Une idée qui pourrait germer chez d’autres groupes commerciaux.
L’ennemi public : le polystyrène
Le polystyrène est un dérivé du pétrole. Comme le plastique en général, le polystyrène n’est pas biodégradable. Il n’est pas recyclable non plus. En plus de représenter une menace pour la planète et l’environnement, le polystyrène est également dangereux pour la faune qui peut l’ingérer. Pourtant, plus de 14 millions de tonnes de polystyrène sont produites chaque année dans le monde.
La solution : le champignon
La filière britannique du géant du meuble IKEA a annoncé vouloir modifier son modèle de conditionnement. Utilisant autrefois le polystyrène, le grand magasin est conscient de ses effets néfastes sur la nature. Dans un objectif de réduction des déchets et d’optimisation du processus de recyclage, IKEA a choisi de se tourner vers les champignons pour ses emballages de protection biodégradables.
L’idée : Ecovative
L’emballage biodégradable à partir de champignon a vu le jour aux États-Unis en 2007. C’est l’entreprise Ecovative qui a mis au point puis breveté le Mushroom® Packaging. Il est réalisé à partir de chanvre (restes de l’agriculture) et de mycélium. Le mycélium est la partie « racine » du champignon, composée de filaments. Ajouté au mélange de déchets agricoles, le mycélium fait office de colle pour solidifier la matière. L’emballage à base de champignon ne nécessite que quelques jours de cultures et se biodégrade dans le jardin en seulement quelques semaines.
Une telle initiative permet de réduire massivement notre consommation de polystyrène. Il faudrait maintenant vérifier si cet emballage 2.0 respecte les conditions sanitaires pour envisager une véritable révolution dans les supermarchés, au-delà des produits non alimentaires.
Sources : Global Citizen, The Telegraph, Ecovative
Photo de couverture : © Ecovative
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